vendredi 29 juin 2007

Sahara occidental : L'autonomie est "conforme au texte et à l'esprit de la résolution de l'ONU"

L'initiative d'autonomie au Sahara occidental présentée par le Maroc est une solution "conforme au texte et à l'esprit" de la résolution 1754 du Conseil de Sécurité de l'ONU, en ce sens qu'elle prévoit de larges prérogatives au profit des populations dans la gestion de leurs affaires locales, ont souligné jeudi MM. Chakib Benmoussa, ministre de l'Intérieur, et Taieb Fassi Fihri, ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération.

Dans des exposés sur les négociations de Manhasset, présentés lors d'une réunion conjointe de la commission des Affaires étrangères, de la défense nationale, des Affaires islamiques et celle de l'Intérieur, de la décentralisation et des infrastructures de la Chambre des représentants à Rabat, les deux ministres ont rappelé le contexte dans lequel s'est déroulé le premier round de ces négociations, conformément à l'approche de SM le Roi Mohammed VI pour un règlement politique définitif à ce conflit artificiel.

Ils ont expliqué que le Maroc a entamé ce processus avec bonne foi, sérénité et esprit positif empreint d'ouverture et de réconciliation, et dans le sillage de l'écho favorable qu'a suscité sa proposition au niveau international et qui s'est traduit par la résolution du Conseil de sécurité.

Le déroulement des négociations sur deux jours comme prévu "est en harmonie avec la vision du Maroc qui appelait à la consécration de la vertu du dialogue constructif et fructueux", a assuré M. Benmoussa, ajoutant que l'accord sur une nouvelle date pour la poursuite des négociations est "un indicateur de la volonté des parties de sortir de l'impasse actuelle dans laquelle se trouve le dossier du Sahara".

Le ministre a indiqué que l'approche suivie par le Maroc est fondée sur le souci de régler définitivement le dossier du Sahara, dans le cadre de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale, et de mettre un terme au drame humanitaire de la population sahraouie qui se trouve dans les camps de Tindouf.

La délégation marocaine à ces négociations a affirmé que l'initiative d'autonomie, avec ses lignes rouges, qui sont la souveraineté nationale, l'intégrité territoriale du Royaume, ses fondamentaux et ses constantes, constitue "l'unique solution à ce conflit" et que la référence de ce processus "reste la résolution du Conseil de sécurité".

Sur un autre plan, le ministre a rappelé que "la délégation marocaine a mis en garde contre l'aggravation de la situation humanitaire de nos frères sahraouis dans les camps de Tindouf, qui ne fera que raviver les tensions dans la région et de l'exposer aux dangers de la balkanisation", ajoutant que "la main du Maroc restera tendue à nos frères sahraouis qui, en dépit de la séparation et du déchirement, finiront naturellement par regagner la mère patrie, fidèles en cela aux valeurs de tolérance islamique, en réponse à la logique de l'Histoire et convaincus de l'inéluctabilité de l'avenir commun".

Pour sa part, M. Fassi Fihri a affirmé que "l'alternative n'est pas entre l'indépendance et l'autonomie, mais plutôt entre l'intégration totale dans le cadre de la souveraineté nationale du Maroc et un statut spécial d'autonomie, comme solution consensuelle et définitive dans le cadre de l'unité nationale et l'intégrité territoriale".

Pour sa part M. Kheli Henna Ould Errachid, président Corcas, Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes (www.corcas.com ), a présidé avec M Maouelainin Maouelainin Ben Khelihenna, le secrétaire général du Conseil, une session extraordinaire du Corcas consacré elle aussi au bilan de ce round préliminaire des négociations avec la délégation du Polisario.

Cette dernière était composée de Ali Mahfoud Beiba, le président du parlement de la Rasd (république arabe sahraoui démocratique, entité autoproclamé non reconnue par aucun pays), M'hamed Khadad, coordinateur sahraoui avec la Minurso et Brahim Ghali, représentant du Front Polisario auprès de l'ONU.


Voir aussi: www.sahara-online.net

jeudi 28 juin 2007

Sahara occidental : l’autonomie est la base de la négociation de Manhasset

L’autonomie est une « offre globale et non sélective ». C’est ce qu’a déclaré le premier ministre marocain M. Driss Jetou, lors de la séance de mercredi devant la chambre des députés à Rabat. Le premier ministre avait consacré son allocution aux derniers développements du dossier du Sahara occidental et en particulier les résultats du premier round de négociations qui a eu lieu avec les représentants du Polisario, à Manhasset près de New York, les 18 et 19 juin derniers.

Le Maroc « Fort de la légitimité de l’unité de son entité, de sa souveraineté nationale, de ses droits historiques et de la symbiose de toutes ses forces vives, considère l’autonomie est une offre globale et non sélective » a estimé le chef du gouvernement.


M. Jettou qui estime que l’initiative d’autonomie « constitue le seul cadre possible pour les négociations et l’aboutissement inéluctable de ce processus », a ajouté que « le Maroc œuvrera, avec détermination et confiance, à préparer le deuxième round des négociations », prévu durant la deuxième semaine du mois d’août prochain, toujours à Manhasset.


L’intervention du premier ministre devant le parlement précède une autre réunion qui permettra celle-ci au président du Corcas (Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes : www.corcas.com ), M. Kheli Henna Ould Errachid avec M. Maouelainin Maouelainin Ben Khelihenna, le secrétaire général du Conseil, de présenter un compte rendu, un bilan de ce premier round de négociation avec la délégation du Polisario, aux membres du Corcas.

Une session extraordinaire du Corcas aura, en effet lieu à Laayoun (El Aiun), ce vendredi en présence de l’ensemble des représentants du peuple du Sahara occidental.


Ces comptes rendu font partie doivent être accompagnés de travaux de préparation du prochain round de négociations qui aura lieu toujours dans la région de New York.


La délégation marocaine est composé de MM. Chakib Benmoussa, Taeïb Fassi Fihri et Fouad Ali El Himma, Khelli Henna Ould Errachid, Yassine Mansouri, et Mostafa Sahel.

Du côté du Polisario, la délégation qui a participé à la rencontre de Manhasset est composée de Ali Mahfoud Beiba, le président du parlement de la Rasd (république arabe sahraoui démocratique, entité autoproclamé non reconnue par aucun pays), M'hamed Khadad, coordinateur sahraoui avec la Minurso et Brahim Ghali, représentant du Front Polisario auprès de l'ONU.

Sahara occidental : les raisons du succès du premier round de négociations

La première réunion de Manhasset avait essentiellement, comme objectif de briser la glace et de permettre aux protagonistes du dossier du Sahara occidental de reprendre un dialogue interrompu depuis de longues années.

Cette rencontre a été concluante à plusieurs égards. Le plus apparent et le plus saillant est que le dialogue a été effectivement renoué. Le principal objectif est atteint dans la mesure où c’est la première fois que les protagonistes du dossier du Sahara occidental vont jusqu’au bout de la réunion directe sans clash, ni rupture et plus encore, conviennent entre eux d’une prochaine rencontre, celle prévue pour la deuxième semaine du mois d’août.

Ce franc succès n’est pas du au hasard. Il a été préparé et garanti par la souplesse et la volonté affirmée, dont a fait preuve le Royaume du Maroc, de sortir cette partie de la population sahraouie qui se trouve dans les camps de Tindouf, de l’impasse qui dure depuis plus de 30 ans.


Et cette volonté s’est manifesté à travers le plan d’autonomie que les Sahraouis, en tout cas plus des deux tiers d’entre eux qui sont favorable à l’intégrité territoriale de leur pays le Maroc, ont préparé à travers leurs représentants au Corcas (voir : www.corcas.com ).


Le second résultat positif et, c’est probablement le plus important pour la suite des opérations, c’est la clarification qu’apporte la participation des représentants des Sahraouis souverainistes, en l’occurrence les Sahraouis favorables à l’intégrité de leur pays le Royaume du Maroc, à la négociation.


Cette participation lève une partie de l’ambiguïté qui recouvrait le dossier du Sahara occidental et qui est, en réalité à l’origine des grandes difficultés que rencontre la recherche de solution. Le décor planté pour matérialiser le problème était quelque peu réducteur.


Les protagonistes de ce dossier ne sont pas simplement le Maroc en tant qu’Etat et le Polisario en tant que représentant des Sahraouis. Cela ne traduit aucunement la réalité. D’abord sur la question de la représentativité le Polisario et surtout sa direction est très loin de représenter la volonté des populations du Sahara occidental, puisqu’il y a d’autres représentants qui non seulement expriment la volonté des Sahraouis, mais traduisent en termes ultra majoritaires au sein de la population, une volonté d’attachement au Maroc.


Cette partie qui est quand même essentielle, était tout simplement absente, alors qu’elle criarde, dans le paysage. On n’entendait que ceux qui criaient le plus fort. On la noyait dans le tout dont elle fait partie, à savoir le Maroc qui défend son intégrité territoriale.


Pourtant, la situation est beaucoup plus nette quand on connaît et on fait connaître, à ceux que le dossier intéresse, que dans les Sahraouis ne sont pas représenté que par la direction de Mohamed Abdelaziz, avec son langage et son attitude figé à une époque désormais révolue.

Ces Sahraouis se reconnaissent, même, et dans leur majorité écrasante, dans un discours complètement opposé à l’option de l’indépendance du Sahara occidental, que prêche depuis des lustres pour des raisons purement idéologique inhérentes à la défunte bipolarisation du monde, une organisation politico militaire.


Recevoir à la table de discussion les protagonistes, tous les véritables protagonistes de ce dossier a tout de suite ouvert des perspectives nouvelles et très positives à la recherche de solution.


Cela a précisé aussi un peu mieux la problématique. Ce n’est pas une affaire de décolonisation, ni d’occupation. Ce n’est pas non plus une crise qui a des bases économiques ou des enjeux de richesse. C’est tout simplement l’affaire d’un pays, en l’occurrence le Maroc, qui selon un processus établit depuis des décennies, a récupéré une partie de son territoire, après accord avec l’autorité coloniale de l’époque, l’Espagne. Après ce processus mené jusqu’au bout, mené jusqu’au bout, un problème d’ordre politique inhérente au protagonisme entre l’est et l’ouest, est survenu et a petit à petit pris de l’ampleur.



C’est donc la clarification et la gestion transparente du dossier qui ont permis d’assurer une certaine réussite au premier round de négociation de Manhasset. Cette démarche doit être d’autant plus maintenue, que la prochaine rencontre verra débuter les discussions sur le fond du dossier.

mercredi 27 juin 2007

Sahara occidental: Les préparatifs du 2e round de négociation entamés

Pas de répit pour la question de l’initiative d’autonomie du Sahara occidental. Après le 1er round de Manhasset (banlieue de New York), c’est l’heure du bilan et des préparatifs pour la prochaine étape. Sa Majesté le Roi Mohammed VI a présidé, lundi au Palais royal d’Agadir, une séance de travail avec la délégation qui a participé au premier round des négociations. Chakib Benmoussa (ministre de l’Intérieur), Taieb Fassi Fihri (ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération), Fouad Ali El Himma, ministre délégué à l’Intérieur, Khalli Hanna Ould Rachid (président du Corcas), Mohamed Yassine Mansouri (patron de la DGED), et Mustapha Sahel, représentant permanent du Royaume auprès des Nations unies… les membres de la délégation étaient tous présents. L’équipe a livré un compte rendu détaillé sur le 1er round au Souverain. Par ailleurs, SM le Roi a donné ses hautes instructions pour la préparation du deuxième round des négociations. Une rencontre qui, rappelons-le, devra se tenir pendant la deuxième semaine du mois d’août à Manhasset.
Pour éclairer l’opinion publique, le Souverain a demandé au Premier ministre, Driss Jettou, Chakib Benmoussa et Taieb Fassi Fihri, de présenter des exposés lors du prochain Conseil de gouvernement ainsi qu’au Parlement. Des exposés qui porteront sur l’état d’avancement, les positions des deux parties et le contenu des négociations. Khalli Hanna Ould Rachid, président du Corcas (voir : www.corcas.com ), devra également présider une session extraordinaire du Conseil vendredi prochain à Laâyoune. Cette session sera consacrée à un débat sur les derniers développements de la question de l’intégrité territoriale en présence de chioukhs, représentants des tribus et membres du Corcas. L’objectif de cette démarche est double: un exercice participatif qui implique l’adhésion de l’ensemble des Marocains (partis politiques, Corcas, population sahraouie, parlementaires…) et une séance de travail de préparation du prochain round. L’enjeu est de taille: la prochaine session de négociation entame les débats sur les questions de fond. La rencontre des 18 et 19 juin a eu le mérite de faire asseoir autour d’une même table les protagonistes du dossier. Le ministre de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, et président de la délégation marocaine, avait d’ailleurs précisé que le 1er round a été une occasion historique qui a permis l’ouverture d’un dialogue entre l’ensemble des Sahraouis, avec la participation agissante du Corcas. Au préalable, rappelons-le, le Polisario récusait toute présence dans la délégation marocaine de membres sahraouis. Ce n’est plus le cas! Rendez-vous donc à Manhasset en août prochain.

Sahara occidental : Le Kenya gèle sa reconnaissance de la "RASD''

La République du Kenya a réaffirmé le gel de sa reconnaissance de la ''RASD'' (République arabe sahraoui démocratique, entité autoproclamé sans aucune base légale par le Front Polisario), annonce un communiqué conjoint publié mardi à Nairobi, à l'issue de la visite de travail au Kenya du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Mohamed Benaissa.

Le Kenya a accueilli favorablement l'initiative marocaine pour la négociation d'un statut d'autonomie du Sahara occidental en vue de trouver une issue à cette question et salué les négociations directes entre les parties sous les auspices des Nations Unies, souligne le communiqué.

Le ministre kenyan des Affaires étrangères a exprimé l'espoir qu'une solution durable soit ainsi trouvée à cette question, ajoute le communiqué, qui précise que le Royaume du Maroc a décidé de rétablir ses relations diplomatiques avec le Kenya au niveau des ambassadeurs.

Le Kenya vient s’ajouter à la liste des quelques pays qui avaient à l’époque de la guerre froide reconnu cette entité, que ne reconnaissent ni les Nations Unies, aucun autre rassemblement régionale ou international.


La Rasd est d’autant plus une entité illégale que le Front Polisario qui l’a fondé ne peut se réclamer que de moins du1/3 des populations sahraouies qui se trouvent dans les camps de Tindouf. Des populations qui n’ont pas été consulté. Pas plus d’ailleurs que plus des 2/3 de Sahraouis qui sont resté chez eux au Sahara occidental et qui sont favorables à l’intégrité territoriale de leur pays le Royaume du Maroc. Ceux là sont représentés par le Corcas (Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes, voir : www.corcas.com ou www.sahara-online.net ).

mardi 26 juin 2007

Sahara occidental : les résultats positifs de la rencontre de Manhasset

La rencontre de Manhasset suscite un constat unanime de satisfaction, abstraction faite des résultats ou plutôt malgré le scepticisme quant à un aboutissement immédiat à une solution pour le dossier du Sahara occidental.


La rencontre on la doit à la résolution 1754 du Conseil de sécurité, qui a appelé les parties à négocier sans préalables. Et cette résolution a été rendue possible dans une très grande mesure par le plan marocain d’autonomie, dont le projet a été formulé après la mise en place du Corcas par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. C’est donc à la redynamisation par le Maroc de ce dossier, que l’on doit en faite la relance du dossier du Sahara occidental.


Paradoxe ultime, puisque les autres parties concernées, Le Polisario et Alger semblaient pendant toutes ces années se satisfaire de la situation du statut quo, voir même de l’impasse dans la quelle s’est enlisé le dossier, se limitant à un répétitif jargon de circonstance sur le « colonialisme marocain », des activités virtuelles d’une Rasd (République arabe sahraoui démocratique) qui l’est tout autant.

Et tout cela s’est poursuivi pendant plus de 30 ans grâce à une aide internationale qui en grande partie, sert à donner à la direction du Front Polisario les moyens de maintenir l’impasse dans la quelle se trouvent les populations des camps de Tindouf.


En quelque sorte ce sont ceux qui payent qui ont envie que cela se termine. Le Royaume du Maroc paye sur deux plans. Une partie de sa population sahraouie, moins du 1/3 certes, mais c’est ce 1/3 de trop, est coincé dans le no man’s land dans un dénuement total et des souffrances très grande dans une région des plus hostiles du Sahel.


Le Royaume paye aussi en terme de défense de son intégrité territoriale à travers les forces de sécurité et de défense alignées aux frontières sud. Mais ce n’est pas ce coût qui fera faire des concessions sur le principe essentiel de son intégrité territoriale, au Maroc.


La communauté internationale, elle aussi, paye le prix fort et improductif, dans un dossier stérile, un argent que la collectivité internationale aurait pu plus utilement utiliser dans des régions dans un monde aux tragédies nombreuses.


Les populations sahraouies des camps de Tindouf veulent rentrer chez elles au Sahara occidental. C’est, en réalité cela qui est le plus d’actualité et qui fonde, aussi l’urgence d’un règlement.

Car, si ce dossier du Sahara occidental est dans l’impasse, c’est au fait par rapport aux conditions de vie des populations des camps, à l’épuisement de toutes les promesses que faisait miroiter la direction du Polisario, qui est inchangée depuis plus de 30 ans.


Ces promesses qui sont aujourd’hui au mieux dans les livres d’histoire et dans le pire des cas dans les oubliettes de la même histoire, ont pour nom la République arabe sahraoui et démocratique, RASD, ou la série de confusions qui ont contribué à mettre en panne pendant longtemps l’action en faveur du règlement politique concerté, tel que l’idée jusqu’au-boutiste de l’indépendance ou rien, par exemple.


L’initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie au Sahara occidental a la vertu de permettre de relancer la machine diplomatique de la négociation en répondant ou plutôt en dépassant tout en respectant les principes fondateurs de la légalité internationale, ces entraves.


Le premier des résultats de l’initiative marocaine est la résolution 1754, du Conseil de sécurité. Et le premier bénéfice est cette occasion offerte à la discussion et à l’échange de points de vue entre Sahraouis favorables à l’intégrité de leur pays le Maroc, représentés par le Corcas (voir : www.corcas.com ) et leurs concitoyens de la direction du Polisario, dans le cadre de la négociation que le Royaume du Maroc et le Front, ainsi que les deux pays limitrophes et néanmoins concernés, l’Algérie et la Mauritanie ont entrepris pendant deux jours à Manhasset.


La réunion des 18 et 19 juin a été positive, même si pendant les semaines qui l’ont précédé la machine de propagande ne s’est pas arrêtée. La direction du Polisario a tenté d’exploiter les incidents qui ont eu lieu dans certaines université en parlant d’ « Intifada sahraoui », en mettant en avant comme étant des étudiant sahraouis en soulèvement les quelques activistes que le Polisario compte au Maroc.


Ni la contestation de la participation des authentiques représentants des Sahraouis, ni la faible agitation des rares activistes professionnels du Polisario n’ont pu mettre en échec l’application de la résolution du Conseil de sécurité. Et les protagonistes du dossier du Sahara occidental se sont donc retrouvés pour négocier à New York.


Cette rencontre sur l’échec de laquelle certains pariaient beaucoup a été un succès. La preuve de cette réussite est le fait que cette réunion a été menée jusqu’au bout, mais, aussi au fait que les participants se sont donné rendez-vous pour le mois d’août prochain.


Ce prochain rendez-vous est la preuve que l’appétit venant an mangeant, la culture de la discussion et du dialogue elle aussi, se construit avec le temps. Donc plus on se rencontrera, plus les conditions du dialogue et de la négociation s’amélioreront. C’est la stratégie qui semble mise en application à propos du dossier du Sahara occidental et c’est tant mieux.

Mais cette dynamique des retrouvailles et de l’initiation au dialogue, en particulier pour la direction du Polisario, doit s’accompagner d’effort imaginatif pour permettre une progression sur les solutions et le règlement de l’affaire. En la matière, le débat sur le plan d’autonomie marocain doit être entamé.

lundi 25 juin 2007

Sahara occidental : la rencontre de Manhasset suscite une vague d’espoir

Le Polisario a exprimé, par la voix du chef de ses négociateurs Mahfoud Ali Beïba, sa volonté de «transcender les affres de 32 ans de conflit», partageant l’espoir du Royaume de tourner la page définitivement.


Il est vrai que le premier round des négociations engagées à Manhasset n’a pas fait bouger les lignes, mais les parties au conflit ont le même espoir qu’à travers les discussions, les négociations pourront avancer. «Il convient de s’armer de persévérance, de patience et de créativité» pour faire aboutir ces négociations, a récemment exhorté le chef des négociateurs du Polisario, Mahfoud Ali Beïba, réitérant la volonté de sa délégation d’aborder avec le même esprit le deuxième round des négociations, prévu dans la deuxième moitié du mois d’août à New York.
Le chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz, qui se trouvait le 19 juin à Mheiriz, une localité marocaine située dans la zone tampon, dite « zone libéré », pour commémorer «le 37ème anniversaire du soulèvement populaire contre l’occupant espagnol», a laissé tomber son «défilé militaire» pour faire sa «profession de foi» pacifiste. Lors de sa randonnée à Mheiriz, et alors que le premier round des négociations tirait à sa fin, il a fait un discours dans lequel il a exprimé «la bonne foi» du Polisario pour aider à trouver au conflit «une solution politique mutuellement acceptable». Cette déclaration, qui préfigure déjà un changement de ton de la part de la direction du Polisario, fait écho à la politique de « la main tendue» que pratique le Royaume du Maroc, qui fonde de réels espoirs sur les négociations pour trouver une porte de sortie à la crise qui déchire « les frères ennemis». «Nous avons bon espoir qu’à travers les discussions qui ont déjà eu lieu cela fasse réfléchir et qu’à travers celles qui vont avoir lieu, l’autre partie (le Polisario) puisse mesurer tout l’effort qui est fait et saisir cette opportunité pour mettre fin aux souffrances d’une partie de la population sahraouie», a-t-il incité. Même tonalité relevée chez le principal des associations sahraouies, y compris chez les activistes pro-séparatistes résidant dans les provinces sahariennes. Ainsi, le Collectif des défenseurs sahraouis (Codesa) a publié récemment un communiqué dans lequel il s’est félicité de la tenue du premier round de négociations, formulant son vœu que le processus engagé à Manhasset puisse aboutir à un règlement définitif du conflit autour des provinces sahariennes. Les associations unionistes se déclarent pour leur part satisfaites.
Dans un récent communiqué, l’association sahraouie «Arraï», basée à Dakhla, enregistre «avec satisfaction les résultats (des négociations de Manhasset) considérés comme positifs pour la population des provinces du sud fortement attachée à la marocanité du Sahara». «Ces négociations directes que le Maroc a toujours appelées de ses vœux visent à trouver une solution consensuelle entre les deux parties », a-t-elle relevé, se félicitant par la même occasion de la présence de Sahraouis parmi la délégation marocaine à ces négociations. «Cette présence prouve que le monde entier a pris conscience que le Polisario n’est pas le représentant unique et exclusif des Sahraouis», a-t-elle précisé.
De l’autre côté de la rive, les réactions sont tout aussi positives. L’Association des tribus sahraouies en Europe a affirmé que «tous les Marocains originaires du sud sont optimistes et espèrent qu’une issue politique soit trouvée au conflit du Sahara», ajoutant que «les tribus sahraouies ont formulé le souhait que toutes les familles puissent se retrouver et préparer dans la paix et la sérénité l’avenir de leurs enfants et participer au développement de leurs provinces».

Voir aussi : www.corcas.com
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vendredi 22 juin 2007

Le Polisario appelé à saisir l’opportunité de l’offre d’autonomie

Après le premier round de négociations à Manhasset, la balle se trouve dans le camp du Polisario, appelé à saisir l’opportunité qu’offre le Royaume du Maroc pour tourner la page du conflit.


Serait-ce le début du « dégel » du conflit autour du Sahara occidental ? Le premier round de négociations, qui s’est déroulé les 18 et 19 juin à Manhasset, en banlieue new-yorkaise, a au moins le mérite d’avoir mis autour d’une même table les parties au conflit : le Maroc et le Polisario. Que faut-il retenir de cette «prise de contact», initiée par l’ONU, conformément à la résolution 1754 du Conseil de sécurité ? Au-delà de l’objectif initial qui lui a été assigné, -«briser la glace»-, cette rencontre, qui est la première depuis celle de Houston, a donné naissance à une réalisation majeure : l’accord des deux parties de se rencontrer, et de se parler une nouvelle fois, à New York, pendant le mois d’août prochain. C’est ce qui a poussé le président du Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadeur belge Johan Verbeke, à se déclarer «confiant» que le processus de négociations entamées à Manhasset «mènera à une solution définitive de la question du Sahara». Plus qu’une simple «prise de contact », le premier round de négociations a permis à la délégation marocaine de réaliser une percée qui ne saurait laisser indifférent : le Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (Corcas, voir : www.corcas.com ), représenté aux négociations par son président Khalli Henna Ould Errachid et son secrétaire général Maouelainine Maouelainine Ben Khellihenna, a réussi à imposer sa légitimité au Polisario. La délégation du Polisario, présidée par Mahfoud Ali Beib, président du parlement de la Rasd(République arabe sahraoui démocratique, entité autoproclamé qu’aucune instance internationale ne reconnaît), a eu face à elle un représentant de plus des deux tiers des Sahraouis, ceux-là mêmes dont le Polisario prétendait être «le représentant légitime et exclusif». «C’est un bonheur pour moi que d’exposer directement les vues d’une majorité à laquelle l’occasion a été rarement donnée d’exprimer librement ce qu’elle pense, et de faire entendre sa voix au sein des Nations unies et auprès de la communauté internationale», s’est réjoui Khalli Henna Ould Errachid, à l’ouverture du premier round des négociations. Lors de ce round, il y a eu, d’une part, le représentant d’une majorité sahraouie, le Corcas, et de l’autre, le Polisario, qui ne devrait représenter pratiquement que le tiers des Sahraouis. Le chemin du deuxième round qui s’annonce est ainsi balisé : ce sera un débat entre une majorité unioniste et une minorité séparatiste. Autre percée à mettre à l’actif de la délégation marocaine, présidée par le ministre de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, c’est qu’elle a réussi à imposer sur la table «l’Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie au Sahara» comme base principale de discussion, ce qui revient à balayer d’un revers de main la thèse éculée de «l’indépendance». «Les options qui s’offrent à nous sont peu nombreuses : la première (l’offre marocaine d’autonomie) consiste à choisir une solution possible, réaliste et appropriée (…) La deuxième option (proposition du Polisario) est négative et nihiliste. Nul ne s’en réjouit, et elle n’arrange l’intérêt de personne. Au contraire, elle est porteuse de malheurs pour notre région, et ne peut qu’attiser la division et les souffrances pour nos populations», a martelé le président du Corcas. Revenant sur les deux journées de négociations à Manhasset, le ministre Benmoussa a, pour sa part, relevé que la proposition marocaine «se fonde sur une approche de compromis qui garantit l’autodétermination et garantit également la gestion locale aux plans politique, économique et social par la population de la région», appelant l’autre partie à mesurer «l’opportunité historique actuelle» en vue de résoudre définitivement la question du Sahara. Une issue tournée vers l’avenir à un conflit hérité de la guerre froide.

Voir aussi: www.sahara-online.net

jeudi 21 juin 2007

Sahara occidental: la déclaration du Royaume du Maroc lors du premier round de négociations de Manhasset

La déclaration que la délégation marocaine a présentée à l’inauguration des négociations de Manhasset a été faite en deux temps.
La première partie a été présentée par M. Chakib BENMOUSSA, Ministre de l’Intérieur, alors que la deuxième partie a été présentée par M. Khalihenna OULD ERRACHID, Président du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes (CORCAS, voir : www.corcas.com ou www.sahara-online.net ).




« Il m’est agréable, au nom de la délégation marocaine, de saluer l’esprit d’espoirs et d’espérances qui nous anime tous dans la rencontre que nous tenons aujourd’hui. Nous nous réunissons donc, avec la bénédiction divine, sous les auspices de l’ONU et grâce à notre volonté commune, pour débattre de la question de l’autonomie de la région du Sahara. Nous retrouvons nos frères sahraouis, car nous sommes, effectivement, les membres d’une même famille. Et s’il advient que nos chemins se séparent, pour un temps, ils finissent immanquablement et naturellement par réintégrer le giron clément et miséricordieux de la mère patrie. Ils sont mus en cela par leur fidélité aux valeurs sublimes de l’Islam, leur volonté de s’inscrire dans la logique de l’histoire et leur foi dans l’inéluctabilité de l’avenir commun.

Je tiens également à vous adresser, ainsi qu’à Son Excellence Monsieur Ban KI-MOON, Secrétaire Général de l’ONU, les remerciements sincères du Royaume du Maroc, pour les efforts qui ont été déployés afin d’assurer la préparation et l’organisation de cette rencontre. Son importance ne réside pas seulement dans sa tenue formelle en soi-même, mais elle tient surtout au fait que le Maroc la considère comme un point de départ fondateur d’une négociation sérieuse destinée à trouver une solution politique à la question du Sahara, conformément à la résolution pertinente du Conseil de Sécurité no 1754.

Nous nous réjouissons de cette opportunité que nous ouvre l’Initiative marocaine pour la négociation de l’autonomie de la région du Sahara, pour rencontrer des frères qui nous sont si proches et pour œuvrer, ensemble, résolument, avec confiance et détermination, à l’édification d’un avenir prometteur pour notre région. Le peuple marocain, en particulier les populations du Sahara, ainsi que l’ensemble des peuples du Maghreb, fondent beaucoup d’espoir sur cette réunion. Soyons donc tous à la hauteur de leurs aspirations.

C’est animé de cette volonté constructive que le Royaume du Maroc a répondu avec diligence et sans réticence aucune, à l’invitation du Secrétaire Général de l’ONU. En souscrivant à cette louable démarche, le Royaume témoigne de nouveau de sa bonne foi et de sa volonté inébranlable de collaborer avec l’ONU, ainsi qu’avec toutes les parties pour parvenir à une solution politique consensuelle.

Nous nous félicitons également de la présence de deux pays voisins frères : l’Algérie et la Mauritanie. Nous nous adressons à l’Algérie sœur, qui abrite sur son territoire une partie de Sahraouis, pour lui réaffirmer qu’elle trouvera le Maroc particulièrement attentif à toutes ses propositions unificatrices et constructives, visant à soutenir un règlement définitif de ce différend et à mettre un terme à un problème humanitaire sur son territoire.

Nous attendons de l’Algérie qu’elle mette en œuvre tous ses moyens pour apporter une contribution positive aux efforts visant à régler ce différend artificiel. Nous comptons aussi sur sa propension à privilégier la sagesse et la circonspection, et sur sa volonté de se hisser à la hauteur de ce moment historique, surtout quand on sait à quel point le grand peuple algérien serait heureux de se joindre, dans une rencontre fusionnelle, à son frère le peuple marocain, pour que, unis par les liens scellés par la fraternité, la coopération et le bon voisinage, nous accédions à l’histoire par la grande porte, pour façonner notre avenir et prendre notre destin en main.

Nous tenons aussi à adresser l’expression de nos remerciements et de notre estime à la délégation mauritanienne, d’autant plus que la Mauritanie sœur s’est toujours attachée à rapprocher les points de vue. C’est dire à quel point nous nous réjouissons des liens fraternels séculaires qui nous unissent à son peuple, fortement attaché à ses valeurs authentiques, ainsi que des relations de coopération, d’entente, de solidarité et de bon voisinage qui nous rassemblent depuis toujours.

(….)

Nous assistons à cette réunion historique, animés de confiance, de détermination et de bonne foi, pour dire : oui à la recherche d’une solution politique consensuelle qui constitue l’unique voie pour parvenir à un règlement réaliste et définitif de ce conflit, loin des vaines tentatives cherchant à ressusciter des propositions révolues, propositions qui, de l’avis du Conseil de sécurité et de l’ONU, des secrétaires généraux successifs de l’Organisation onusienne et de leurs représentants personnels, se sont révélées inapplicables et ne peuvent conduire qu’à un enlisement des négociations et, en définitive, à une nouvelle impasse.

En réalité, et malgré les efforts louables et persistants qui ont été déployés, il n’a pas été possible aux Nations Unies de parvenir à une solution réaliste. Ce qui est encore plus navrant, c’est que l’ONU a constaté dans ses multiples résolutions que cette question était dans l’impasse. En effet, l’Organisation onusienne a établi clairement et de façon on ne peut plus convaincante, que le plan de règlement de 1991 était inapplicable, et que l’Accord Cadre de 2001 et le Plan de Paix de 2003, étaient inopérants en raison des désaccords entre les parties.

Face à ce blocage qui risquait de persister indéfiniment au détriment de l’unité, de la stabilité et de la prospérité des peuples de la région, et répondant aux différents appels émanant de l’ONU et de nombreux pays frères et amis, le Maroc a décidé avec courage et à l’unanimité de la nation, de proposer une autre voie de solution, en soumettant en avril dernier une « initiative pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara ». C’est une proposition de compromis sur laquelle le Royaume fonde de grands espoirs et pour laquelle il a déployé d’énormes efforts.

Fidèle à sa réputation de pays responsable et pondéré, le Maroc a consenti, pour voir aboutir cette proposition, de grandes concessions et d’immenses sacrifices, suivant en cela une démarche civilisée typique des conciliations historiques audacieuses qu’il a réalisées et dont il tire encore une grande fierté. Ces conciliations, auxquelles la communauté internationale et les forces démocratiques ont rendu hommage, ont été couronnées par cette initiative qui traduit la volonté unanime des Marocains d’édifier un Maroc nouveau, démocratique et moderne.

Appréciant cette démarche, le Conseil de Sécurité s’est félicité dans sa résolution 1754 « des efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement». Cette nouvelle dynamique enclenchée par l’initiative marocaine a incité le Conseil de Sécurité à demander aux parties d’entamer des négociations. De surcroît, et pour corroborer cette orientation judicieuse, le Conseil de Sécurité ajoute dans sa résolution que ces négociations devraient « tenir compte des développements survenus ces derniers mois ».

Mais que peuvent bien signifier ces « derniers développements » ? Ils se résument, selon le témoignage des puissances influentes et des différentes composantes de la communauté internationale, dans l’initiative marocaine, présentée après un processus de préparation sérieuse et de consultations élargies et approfondies, menées aux niveaux local, national et international, de façon démocratique et selon une approche globale et intégrée qui, au-delà de la réconciliation entre les enfants de la patrie en provenance du Sahara, permettra de dégager une vision stratégique pour l’ensemble de la région.

L’heure de vérité a sonné, marquant la fin des tergiversations, des atermoiements, des crispations et des intransigeances, des manœuvres et des interprétations tendancieuses. En effet, la résolution 1754 du Conseil de Sécurité qui constitue une rupture par rapport aux résolutions antérieures, tient lieu de nouvel et unique cadre de référence. La communauté internationale nous engage à négocier et à nous entendre pour en assurer la mise en œuvre de bonne foi. La résolution fixe clairement le cadre de ces négociations. Le consensus en est le moyen, l’objectif étant de parvenir à une solution politique consensuelle, équitable, définitive et permettant l’autodétermination.

Une solution politique : elle suppose que soient écartés l’usage de la force et de la menace, ainsi que le recours à la violence et à l’intimidation, sous toutes ses formes. Le Maroc, pour sa part, n’y a jamais recouru, même dans les moments les plus critiques et au plus fort des crises. S’il fait preuve, en toute circonstance, de sagesse, de circonspection et de patience à toute épreuve, c’est parce qu’il est convaincu qu’un différend qui vient à perturber des relations fraternelles ne peut en aucune manière être géré par la force. En tout état de cause, le Maroc demeure fortement attaché aux conventions internationales, appelant au règlement des différends par des moyens pacifiques. En outre, la solution politique - pour laquelle nous sommes disposés à collaborer avec le Conseil de Sécurité - suppose aussi de dépasser et d’écarter les propositions de solutions antérieures, dont l’expérience a confirmé l’inanité, voire l’inapplicabilité.

Une solution consensuelle, ne laissant pas de place à des solutions individuelles, et qui a amené le Maroc à proposer son initiative comme base, et non comme finalité, de la négociation. Cela suppose aussi qu’une entente sur la solution intervienne avant d’entrer dans les détails.

Une solution équitable, où il n’y a ni vainqueur, ni vaincu, au lieu d’une solution où persiste la tension ; une solution irréversible qui nous permettra de nous attaquer aux vrais problèmes des générations montantes en termes d’unité, de démocratie et de développement ; une solution qui garantit l’autodétermination dans sa forme moderne et clairement énoncée puisqu’elle prévoit de préserver l’unité des Etats et l’intégrité de leurs territoires de tout démembrement ou partition. Et c’est bien l’autonomie convenue.

En effet, l’initiative et la résolution du Conseil de Sécurité qui l’a suivie, ont constitué un tournant marqué par la reconnaissance de la vérité historique, le réalisme politique, et l’attachement à la légalité internationale. Dans sa conception des négociations, le Royaume du Maroc s’astreindra au devoir de sérieux et de crédibilité qui lui sont reconnus par tous. Il s’attachera, de bonne foi, et dans un esprit d’ouverture, à leur assurer toutes les conditions de succès. Il affirme sa pleine et positive disposition à trouver une solution à ce différend qui n’a que trop duré, s’inspirant, en cela, de l’esprit constructif qui a présidé à son initiative.


(….)

L’initiative marocaine n’est pas une proposition figée, immuable ou sacrée ne souffrant aucun débat. Il s’agit, au contraire, d’une initiative ouverte, perfectible, susceptible d’être enrichie et complétée dans le cadre de négociations consensuelles. Nous réitérons donc notre disposition à en discuter dans la mesure où elle constitue la base la plus appropriée pour une solution politique définitive, conforme à la légalité internationale et au principe de l’autodétermination, tel que défini par les résolutions de l’Assemblée Générale, et entériné par la pratique internationale.

En effet, et comme le mentionne la résolution du Conseil de Sécurité, seul l’accord négocié traduira les modalités d’autodétermination. Dans ce cadre, l’autonomie telle qu’elle est appliquée dans les régimes démocratiques et le droit contemporain, ainsi que les droits historiques et les liens sacrés existant entre le Maroc et son Sahara, constituent un instrument approprié pour l’exercice de ce droit, que le Maroc appelle de ses vœux. Mieux encore, le Royaume connaît un essor démocratique qui l’a habilité à en faire un usage judicieux, adapté aux spécificités du Maroc et de la région, et ce dans le cadre de la souveraineté du Royaume, de son unité nationale et de son intégrité territoriale qui n’est pas négociable. En effet, le Sahara, ses tribus et son territoire, constituent un des éléments fondamentaux constitutifs de l’identité marocaine unifiée qui a fait que le Maroc ne s’est jamais détaché de son Sahara à travers les âges.

Par ailleurs, c’est une initiative qui satisfait totalement aux standards internationaux. Ainsi, les larges compétences qu’elle attribue à la région du Sahara permettront à tous ses originaires et ses habitants de prendre en main leur avenir dans le cadre d’un Maroc uni et solidaire. Elle s’inscrit en harmonie avec le projet de société du Maroc nouveau que conduit Sa Majesté le Roi Mohammed VI -que Dieu L’assiste-, le Maroc de la démocratie et des droits de l’Homme, le Maroc de la modernité et du développement humain, un Maroc ouvert sur son environnement régional.

A cet égard, la proposition marocaine garantit à tous les sahraouis, qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur du territoire, une place préservant leur dignité et leur assurant une pleine citoyenneté. Mieux encore, ils auront la possibilité de jouer en toute liberté un rôle de premier plan dans les différents organes de la région autonome, en particulier, et dans l’ensemble des institutions et des structures de leur patrie, le Maroc.

Il s’agit, en outre, d’une initiative de paix, d’un appel à la réconciliation globale, au raffermissement des liens fraternels et au regroupement des familles et des tribus. Le Maroc appelle à des actions concertées pour que les fauteurs de troubles et les véritables profiteurs des antagonismes, ne puissent plus s’immiscer et s’intercaler entre les membres d’une même famille. Cette initiative offre également une précieuse opportunité pour mettre fin aux souffrances et à l’expatriation des populations durement éprouvées par les affres de la séparation et des privations.

A cet égard, le Maroc, à travers cette initiative, demeure disposé à accueillir ses fils à bras ouverts, réaffirmant toute sa disposition à réaliser une réconciliation historique entre les fils du Sahara, toutes sensibilités confondues. En effet, l’autonomie, objet du consensus, est de nature à leur permettre de prendre leur destin en main, à travers l’adoption d’un accord définitif, sanctionné par un referendum.

(…..)

Plus de trente ans se sont déjà écoulés, modifiant au passage le contexte national, régional et international. Le Maroc a, pour sa part, évolué à tous les niveaux. Le monde est sorti de la guerre froide, dont le présent différend constitue l’un des effets pervers. Il est donc impératif désormais de s’ouvrir sur le monde d’aujourd’hui et de s’atteler à relever les nouveaux défis qu’imposent les exigences de démocratie et de respect des droits de l’homme et de la dignité humaine, outre les impératifs du développement économique et social, de l’intégration maghrébine, de la stabilité et de la coopération sahéliennes et méditerranéennes, et de la sauvegarde de la paix et de la sécurité aux plans international et régional.

S’astreignant à cette voie, dans sa politique intérieure et extérieure, le Royaume du Maroc mesure parfaitement l’ampleur de ces défis et de ces enjeux et n’entend donc nullement se replier sur lui-même, ni enfermer la région dans une impasse porteuse de tous les périls. Bien au contraire, le Royaume est convaincu que l’ère des dogmatismes est révolue à tout jamais, depuis la chute du mur de Berlin. Il est persuadé que devant le rouleau compresseur de la globalisation, s’effondrent toutes les idéologies dont le caractère illusoire et utopique a été condamné sans appel par l’Histoire. Tâchons donc de ne pas manquer le rendez-vous, qui exige de former de fortes coalitions, de relever les défis de la démocratie et du développement et de faire face aux dangers terroristes qui pèsent sur le monde d’après le 11 septembre 2001.

Le processus de négociation que nous entamons aujourd’hui nous met face à nos responsabilités vis-à-vis des générations futures qui interpellent toutes les consciences intègres par ces interrogations :

 Veut-on laisser s’aggraver et empirer le drame humanitaire que vivent nos frères sahraouis dans les camps ? Assurément non ! Nous ne pouvons y consentir ! En revanche, nous voulons vous voir vivre dans votre patrie, jouissant pleinement de la liberté, de la dignité et de toutes les conditions de la citoyenneté pleine et entière.

 Veut-on exacerber les tensions dans la région, et ouvrir ainsi la voie à la balkanisation, avec toutes les dérives et les risques de contagion qu’elle comporte, et qui pourraient échauder tous les peuples et toutes les tribus de la région, en y semant discorde et zizanie ? Nous tenons, au contraire, à les prémunir contre les périls de démembrement et d’instabilité, et à sceller leur unité en cette période où se forment de fortes coalitions.

 Doit-on rester les mains liées, face à la montée des périls issus du crime organisé et du terrorisme ? Ou faut-il préserver nos pays de ces dangers qui n’ont ni patrie ni religion ? La sécurité et la stabilité du Maroc, de ses voisins et de toute la région, constituent un tout indivisible.

L’avenir est à la réconciliation et à la paix, ainsi qu’à la coopération régionale, qui ouvre la voie à l’édification de l’Union du Maghreb Arabe, avec ses cinq pays membres, et ce conformément à l’esprit et à la lettre du Traité de Marrakech, portant création de l’UMA, laquelle constitue pour le Royaume du Maroc un choix stratégique incontournable. L’avenir dicte aussi le renforcement de la solidarité africaine, et le raffermissement des liens établis avec les partenaires de la région.

Nous avons conscience du chemin long et ardu à parcourir. Mais nous sommes déterminés à aller résolument de l’avant, pour le faire aboutir, animés d’un esprit constructif, de la volonté de suivre la voie de la sagesse et du discernement et d’adopter une démarche prospective, tournée vers l’avenir. Nous ne nous laisserons pas déconcerter par les manœuvres, les intrigues et les provocations. Notre attachement au Traité fondateur de Marrakech et à la fraternité est trop fort pour que nous cédions à ces provocations. Le Maroc, sous la direction de son Roi, Amir Al Mouminine et à l’unanimité de toutes ses composantes et de ses forces vives, est profondément convaincu que ces objectifs sont réalisables. La main tendue aujourd’hui à nos frères originaires des provinces du Sud du Royaume, ainsi qu’à nos voisins et à leurs peuples frères est sincère et de bonne foi. Elle ne procède d’aucun calcul étriqué.

Nous tendons la même main à nos frères algériens, qui -nous y comptons- saisissent à quel point les Marocains sont fortement attachés à leurs constantes et à leurs valeurs sacrées, avec au premier chef l’unité nationale du Royaume, son intégrité territoriale et sa souveraineté. A cet égard, nous sommes particulièrement soucieux de garder la main tendue en direction de nos frères, et ce quels que soient les écueils du parcours. Alors, engageons-nous à œuvrer de concert, main dans la main.

Aujourd’hui, le Royaume du Maroc entend prendre à témoin les Nations Unies et la communauté internationale sur son engagement solennel à s’investir, avec un esprit ouvert et de compromis, mais aussi avec une conviction inébranlable et autant de détermination, dans des négociations responsables pour parvenir à une solution politique consensuelle et définitive. C’est là un gage de fidélité aux indéfectibles liens fraternels qui nous unissent, ainsi que la marque d’une volonté d’adaptation à l’inéluctabilité d’une intégration à venir.

Pour ce faire, le Maroc compte sur votre soutien et votre sagesse, Excellence Monsieur l’Envoyé Personnel, ainsi que sur la volonté sincère qui anime Son Excellence le Secrétaire Général des Nations Unies, le Conseil de Sécurité et les puissances internationales influentes. Il espère que toutes les parties saisiront cette occasion pour agir dans un esprit d’ouverture, de conciliation et de mansuétude, autant de valeurs fondamentales que prône notre religion islamique. Ce que nous visons en définitive, c’est de faire aboutir ce processus incontournable. Pour cela, nous sommes disposés à œuvrer de concert avec les autres parties et à prendre toutes les initiatives et les décisions nécessaires afin d’assurer la mise en œuvre de l’audacieuse initiative d’autonomie. Nous nous y emploierons avec un sens élevé du devoir et autant de fermeté, en ayant pleinement conscience des exigences du moment, et en faisant preuve du sérieux et de la crédibilité qui ont marqué l’initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie de la Région du Sahara marocain.

Je dis : la négociation, ensuite le compromis, et enfin l’accord politique. Un accord définitif dans le cadre des Nations Unies, au sujet de l’autonomie élargie, et rien d’autre que l’autonomie qui prend en considération les spécificités et les constantes locales et nationales, et qui répond aux standards internationaux en matière de démocratie, et à la légalité internationale dans son acception réelle, celle qui nous rassemble aujourd’hui.

C’est là une occasion historique qui focalise l’attention du monde sur nous. Alors, soyons à la hauteur des attentes de nos peuples frères du Maghreb, de nos amis et de l’ensemble de la communauté internationale, mus en cela par la conviction profonde que nous nous devons d’être à la hauteur de la responsabilité historique qui est la nôtre. »




Deuxième partie présentée par M. Khalihenna OULD ERRACHID,
Président du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes


« C’est un honneur pour moi que de prendre la parole, en tant que membre de la délégation marocaine, et en ma qualité de Président du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes, instance qui assure aux forces vives du Sahara, toutes catégories et sensibilités confondues, une représentativité digne de leur histoire, de leurs traditions et de leurs valeurs, faites de fidélité et de sincérité, et reposant sur le socle d’un patrimoine séculaire.

Ce Conseil a été partie prenante dans ce tournant historique majeur qui a été atteint dans les efforts et les démarches visant à parvenir à une solution fondée sur la réconciliation et le compromis, pour la question du Sahara.

C’est aussi un bonheur pour moi que d’avoir le loisir d’exposer en direct les vues d’une majorité à laquelle l’occasion a été rarement donnée d’exprimer librement ce qu’elle pense, et de faire entendre sa voix au sein des Nations Unies et auprès de la communauté internationale.

L’instant que nous vivons aujourd’hui, représente, pour nous, une précieuse opportunité historique.

C’est pourquoi nous ne devons pas manquer de saisir cette rencontre fraternelle directe pour régler définitivement ce problème qui a abouti à une impasse. En effet, la conjoncture nationale, régionale et internationale est plus que jamais favorable pour mettre un terme aux souffrances des nôtres dans les camps, ainsi qu’à la séparation des familles, et pour évoluer vers une véritable réconciliation.

Ce sera là assurément le point de départ réel d’un processus effectif, franc et sincère, propre à rasséréner les cœurs et les esprits et à recueillir l’adhésion de tous autour d’une solution apportant la joie et l’allégresse des retrouvailles entre les êtres chers; ceci d’autant plus que le Sahara s’est considérablement métamorphosé grâce au processus de développement économique, politique, social et culturel, et à la dynamique d’ancrage démocratique qu’il connaît.

Le Sahara d’aujourd’hui ne ressemble en rien à celui hérité de la période coloniale. En effet, grâce aux vastes transformations que sa population, sa communauté et le territoire ont subies, il est, aujourd’hui plus que jamais, mieux préparé pour devenir une terre propice à une réconciliation qui transcende toutes les séquelles du passé.

Etant moi-même l’un des fils de la région qui ont suivi de près tous les développements de l’affaire du Sahara, je puis donc affirmer que l’examen de cette question requiert beaucoup d’objectivité et de réalisme, ainsi que la prise en compte de la réalité intangible qui caractérise cette région, notamment les liens sacrés de la Beia, qui ont uni, des siècles durant, la population de la région au Maroc et à ses glorieux Rois.

Pour toutes ces raisons, et pendant plus de 32 ans, il a été donné à la communauté internationale et aux observateurs, proches et lointains, de se rendre compte que toutes les tentatives, toutes les approches et tous les plans qui ont fait l’impasse sur ces liens, se sont soldés par un échec. En effet, c’est là le sort inéluctable de tout plan et de toute tentative qui ne prendrait pas en considération ces liens profonds, fortement enracinés dans les cœurs des populations du Sahara.

Aussi estimons-nous que pour cette affaire, la solution idoine réside dans l’initiative historique qui a été faite par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, et dont les membres du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes ont débattu avec tout le sérieux nécessaire et dans le cadre d’une véritable démarche participative, sincère, démocratique et transparente. L’objectif a été de mettre au point un projet susceptible d’être une solution de compromis acceptée de tous.

C’est là, en effet, l’unique solution consensuelle, réaliste et applicable qui vaille pour le règlement de la question du Sahara. Sans la moindre ambiguïté, elle garantit au Royaume du Maroc le respect de sa souveraineté et de son intégrité territoriale, tout en reconnaissant, de manière explicite, franche et concrète, aux enfants du Sahara que nous sommes, les droits politiques, économiques, sociaux et culturels qui sont les nôtres, ainsi que le droit légitime, pour nous, de gérer, sous la souveraineté du Royaume du Maroc, nos affaires par nous-mêmes, sur nos terres.

C’est aussi cette solution qui permettra aux peuples du Maghreb de relancer l’édification de l’Union qu’ils appellent de leurs vœux.

Le projet d’autonomie, auquel les fils de la région ont apporté leur concours de façon directe et démocratique, porte en lui tous les ingrédients de la réussite. En effet, il prévoit toutes les institutions et tous les mécanismes qui permettront aux fils de la région que nous sommes, et sans exception, de prendre leur avenir en main. Ceci sera possible à travers la mise en place d’un organe gouvernemental sahraoui, d’un parlement sahraoui élu démocratiquement, d’un appareil judiciaire local, ainsi que de toutes les structures et les moyens nécessaires au bon fonctionnement des institutions.

Avec cette initiative comme plate-forme, nous disposons d’un cadre large et d’une marge importante pour en négocier toutes les dispositions et pour en améliorer la teneur par vos propositions constructives.

Cette initiative, reconnue universellement comme sérieuse, crédible et inédite, garantit une solution rapide de la question, mettant un terme définitif au conflit dans les meilleurs délais. Nos populations, ainsi que la communauté internationale et les peuples de la région nourrissent à l’égard de notre réunion des aspirations telles que nous n’avons d’autre choix que de nous hisser à la hauteur des impératifs du moment et d’apprécier à sa juste valeur l’opportunité qui se présente à nous et que nul n’a le droit de dilapider, d’autant qu’elle concerne les enfants du Sahara qui ont tant pâti d’attentisme, de rendez – vous ratés et de plans irréalistes.

Nos gens veulent une solution, en sachant pertinemment, dans les camps, comme partout ailleurs, que l’unique solution possible réside bel et bien dans cette initiative, laquelle ne doit, en aucune manière, être perçue par nos frères du Front Polisario, comme une défaite ou une concession. Ils doivent plutôt y voir une victoire couronnant ce pour quoi ils ont lutté 32 années durant, d’autant plus qu’elle leur garantit tout ce qu’ils recherchaient à travers leur combat, à savoir la réconciliation, le consensus, et la réalisation effective d’acquis politiques, économiques, culturels et sociaux. L’objet d’une lutte n’est pas la lutte en soi, mais le combat pour parvenir à des acquis tangibles. De surcroît, les options devant nous sont peu nombreuses :

La première consiste à choisir une solution possible, réaliste et appropriée, une solution qui soit en phase avec les démarches entreprises par les Nations Unies pour trouver une solution politique consensuelle, résidant dans l’initiative d’autonomie, laquelle est considérée, à juste titre, comme une autodétermination, par voie de consensus, de compromis et de concessions mutuelles nécessitant d’abaisser le plafond des revendications.

Tel, me semble-t-il, est l’avis de l’écrasante majorité des Sahraouis. Ce à quoi ils aspirent et qu’ils appellent ardemment de leurs vœux, c’est que la signature intervienne aujourd’hui, que le salut intervienne aujourd’hui, et que la victoire collective intervienne aujourd’hui.

Quant à la deuxième option, elle est négative et nihiliste. Nul ne s’en réjouit, et elle n’arrange l’intérêt de personne. Au contraire, elle est porteuse de malheurs pour notre région, et ne peut qu’attiser les divisions et les souffrances pour nos populations.

Le Maroc, sous la conduite de son Roi, Amir Al Mouminine, et à l’unanimité de toutes ses composantes, ses sensibilités et ses forces vives, vous invite instamment à vous hisser au niveau de ce moment historique que nous offre l’audacieuse initiative d’autonomie.

Le Royaume du Maroc, Etat séculaire dont les Sahraouis ont formé une clef de voûte, quatorze siècles durant, depuis la constitution de l’Etat – nation marocain, fondé sur l’Islam et le régime monarchique, en appelle donc à votre cœur et à votre esprit, en comptant sur la fibre patriotique qui vibre au plus profond de vos êtres, pour construire un Maroc uni, démocratique et prospère.

Mes frères du Front Polisario, j’en appelle à votre sagesse, votre circonspection et votre souci de suivre le droit chemin et d’agir selon les meilleures prescriptions, pour prendre des décisions appropriées et réalistes, mais fort honorant, décisions qui apporteront le bonheur dans chaque foyer, chaque tente sahraoui, qui empliront de joie chaque enfant, ou jeune ou femme ou vieillard sahraoui, où qu’ils se trouvent. Vous aurez ainsi donné une impulsion à notre région pour qu’elle aille résolument de l’avant, guidée dans sa marche par une vision prospective prometteuse, porteuse de tous les bienfaits pour l’ensemble de la région. Ne décevez pas les espérances que les nôtres ont placées en nous tous…. »



Voir: www.corcas.com
www.sahara-online.net

Sahara occidental : Le Corcas a imposé sa pleine légitimité au Polisario à New York

L’implication très forte du Corcas durant les débats fait dire à son président que, dans ce dossier, nous sommes à un tournant dont les plaques de signalisation ne sont pas encore posées.


Il est incontestable que le Corcas (voir : www.corcas.com ou www.sahara-online.net ) est le gagnant du premier round des négociations entre le Polisario et le Maroc sur le projet d’autonomie sous souveraineté marocaine au Sahara occidental. Khelli Henna Ould Errachid, lors de la conférence de presse tenue, au soir du mardi 19 juin 2007, au siège de la mission marocaine des Nations Unies à New York, était à la fois heureux et fier d’avoir porté — avec son secrétaire général, Maouelainin Maouelainin Ben Khalihenna —, la voix, légitimiste et unioniste, du Conseil des Sahraouis contre le séparatisme prêché par la direction du Polisario. Le moment était grave. Les propos lourds de sens. Mais, personne n’était là pour donner à ce compte-rendu officiel un sens dénué de crédibilité. C’est vrai que les négociations étaient difficiles. C’est vrai qu’une crise de 32 ans ne peut être dénouée en 48 heures. Il est vrai aussi que l’ombre de l’Algérie, l’interlocuteur réel, mais caché, de ces négociations planait sur les échanges au point que le circuit sinueux de la validation des propos pouvait prendre parfois pour certains négociateurs séparatistes captifs des chemins assez originaux, voire biscornus.
Ce premier round était-il une réussite ou un échec ? «Cela dépend des objectifs assignés au départ», répond le ministre de l’Intérieur Chakib Benmoussa. «Le contact est pris, on continuera les discussions au mois d’août. Sous cet angle le processus est lancé, et il continue.» Quatre parties se sont réunies, sous l’égide des Nations Unies; le Maroc et le Polisario d’un côté, la Mauritanie et l’Algérie de l’autre — et elles ont décidé de se revoir. Il n’y a là rien de négatif, selon la délégation marocaine, sachant que ce n’est pas la revendication traditionnelle, et à présent décalée, du Polisario — à savoir une autodétermination qui conduit automatiquement à une indépendance —, qui est en débat, mais bel et bien l’offre marocaine d’autonomie. Sur la base de la position classique du Polisario, il n’y aurait pas eu la résolution 1754 des Nations Unies, ni d’ailleurs les discussions de Manhasset. Les choses sont, désormais, claires pour tout le monde.
L’implication très forte du Corcas durant les débats fait dire au président de cette instance représentative, qui connaît son monde, — et c’est peut-être le fait qui a le plus déstabilisé les Ali Mahfoud Beibe président du parlement de la Rasd (République arabe sahraoui démocratique, entité que ne reconnaît personne), Ahmed Boukhari et les représentants de la direction du front Polisario — que dans ce dossier, nous sommes à un tournant dont les plaques de signalisation ne sont pas encore posées. L’image est peut-être facile, mais elle indique certainement à l’adresse des parrains du processus que pour parler une langue commune, celle de la paix, il faut nécessairement partager la même grammaire. La culture du consensus et de la solution pacifique des conflits ne s’accommodant guère des pétitions de principe d’autant plus éculés que contreproductifs. Ceci étant, personne ne peut, encore, mettre sous le boisseau la population séquestrée à Tindouf. La lumière de la paix brille aussi pour elle et il n’est plus possible de continuer à la réduire au silence. Le message qu’elle a reçu de New York est très fort et il implique de nouvelles responsabilités pour ceux qui veulent contre le bon sens la représenter abusivement d’une manière exclusive. Une réalité nouvelle est née. Les deux jours de négociations et d’échange, directement entre des Sahraouis, sans exclusive, produiront à l’évidence des effets et généreront des demandes, également, nouvelles dans les camps. «Le Maroc est une nation forte dont les positions au sujet de son intégrité territoriale sont opposables à tous. Le Corcas est dans le jeu du fait de la légitimité supérieure qui le fonde. Le Polisario a participé en tant que Polisario. Pas plus. Il est réduit désormais à son histoire propre, à ses alliances et à sa simple expression.», martèle Khelli Henna Ould Errachid dans la lancée de deux jours de discussions entre frères — comme il le répète à chaque fois.



• DNES à New York
Khalil Hachimi Idrissi

Aujourd'hui le Maroc 21/06/2007

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Opportunité

La délégation marocaine aux négociations de Manhasset a réitéré, mardi soir, l'importance pour l'autre partie de mesurer «l'opportunité historique actuelle» en vue de résoudre définitivement la question du Sahara, rappelant que l'Initiative marocaine exposée lors de ce premier round «constitue la meilleure garantie et la meilleure forme de réconciliation qui puisse être présentée aux populations de la région». «Nous avons bon espoir qu'à travers les discussions qui ont déjà eu lieu que cela fasse réfléchir et qu'à travers celles qui vont avoir lieu début août, l'autre partie puisse mesurer tout l'effort qui est fait et saisir cette opportunité historique pour mettre fin aux souffrances d'une partie de la population sahraouie», a souligné le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa lors d'une conférence de presse à laquelle ont également pris part MM. Fassi Fihri, El Himma, Ould Errachid, Mansouri et Sahel.

Lire aussi : www.corcas.com

mercredi 20 juin 2007

Sahara occidental: Le premier round des négociations a été "un succès", affirme M. Ould Errrachid

Le premier round des négociations sur la question du Sahara occidental, qui s'est tenu sous l'égide des Nations Unies, les 18 et 19 juin à Manhasset (New York), a été "un succès" dans la mesure où "on est arrivé à une situation où le dialogue a été établi", a affirmé le Président du Conseil Royal Consultatif pour les Affaires Sahariennes (CORCAS, voir: www.corcas.com ou www.sahara-online.net), M. Khelihenna Ould Errachid.

"C'est exactement ce que souhaite le Maroc, qui a toujours été pour le dialogue en vue d'arriver à une solution politique et définitive à la question du Sahara", a-t-il souligné dans une déclaration à la presse mardi à l'issue de ce premier round.

Le Maroc "souhaite que ce dialogue puisse, dans le cadre d'une culture de transparence, aboutir finalement à un compromis honorable", a-t-il dit rappelant la dynamique qu'a suscitée la proposition marocaine d'autonomie, qui est "un grand projet".

"Nous sommes optimistes et nous formons le voeu que la bonne foi et la bonne volonté de toutes les parties, le Maroc, le Polisario, ainsi que les pays voisins, puissent permettre d'aboutir à une solution qui mette fin à la situation d'impasse", a ajouté Ould Errachid.

Le Maroc, a-t-il souligné, à ce propos, a mis sur la table "suffisamment d'éléments importants et fondamentaux pour en finir une fois pour toute avec ce conflit".

Ce premier round, qui s'est déroulé dans "une bonne ambiance" a été marqué par "un dialogue franc et transparent", avec la délégation du Polisario présidée par Ali Mahfoud Beiba, président du parlement de la Rasd (république arabe sahraoui démocratique, entité autoproclamé que personne ne reconnaît), ce qui constitue en soi "une grande avancée".

Le Maroc a été représenté à ce premier round de négociations par une importante délégation, composée de MM. Chakib Benmoussa, ministre de l'Intérieur, Taieb Fassi Fihri, ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, Fouad Ali El Himma, ministre délégué à l'Intérieur, Khalihenna Ould Errachid, Mohamed Yassine Mansouri, Directeur Général des Etudes et de la Documentation et El Mostafa Sahel, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l'ONU.

Source: www.corcas.com

Sahara occidental : Le Maroc et le Polisario se retrouvent en août

Le Maroc réitère la nécessité de mesurer l'opportunité historique actuelle pour résoudre définitivement la question du Sahara

La délégation marocaine aux négociations de Manhasset a réitéré, mardi soir, l'importance pour l'autre partie, en l’occurrence le Polisario, de mesurer "l'opportunité historique actuelle" en vue de résoudre définitivement la question du Sahara, rappelant que l'Initiative marocaine exposée lors de ce premier round "constitue la meilleure garantie et la meilleure forme de réconciliation qui puisse être présentée aux populations de la région".

"Nous avons bon espoir qu'à travers les discussions qui ont déjà eu lieu que cela fasse réfléchir et qu'à travers celles qui vont avoir lieu début août, l'autre partie puisse mesurer tout l'effort qui est fait et saisir cette opportunité historique pour mettre fin aux souffrances d'une partie de la population sahraouie", a souligné le ministre de l'Intérieur, M. Chakib Benmoussa lors d'une conférence de presse, en faisant référence à la population qui se trouve dans les camps de Tindouf.


Les autres membres de la délégation officielle MM Taieb Fassi Fihri, ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, Fouad Ali El Himma, ministre délégué à l'Intérieur, Khalihenna Ould Errachid, président du Conseil Royal consultatif pour les Affaires Sahariennes (CORCAS, voir : www.corcas.com), Mohamed Yassine Mansouri, Directeur général des Etudes et de la Documentation, et El Mostafa Sahel, représentant permanent du Maroc à l'ONU, ont pris part à cette conférence.

Ils étaient accompagnés des conseillers techniques, MM. Maouelainin Maouelainin Ben Khelihenna, Secrétaire général du CORCAS, et Mohamed Saleh Tamek, Wali de la région de Oued Dahab Lagouira.

En réponse aux questions des représentants de la presse accrédités auprès de l'ONU à New York, M. Benmoussa a ajouté que l'initiative marocaine saluée par la communauté internationale offre à la population "qui se trouve aujourd'hui dans des camps, la possibilité de retourner dans son pays, oeuvrer pour le développement de sa région et jouir de ses droits politiques, économiques et sociaux".

Revenant sur les deux journées de négociations, le responsable marocain a relevé que le Maroc a présenté à Manhasset le contenu de son initiative, laquelle "se fonde sur une approche de compromis qui garantit l'autodétermination et garantit également la gestion locale aux plans politique, économique et sociale par la population de la région", déplorant que la position du Polisario "n'ait pas évolué".

En effet Ali Mahfoud Beiba, le président du parlement de la Rasd (république arabe sahraoui démocratique, entité autoproclamé non reconnue par aucun pays), avait montré une très grande intransigeance avant le début de la rencontre douchant quelques peu l’enthousiasme. Mais cette attitude risquée de la part du représentant du Polisario vis-à-vis de la communauté internationale, hôte de la réunion, a changé plus tard.

Le ministre Benmoussa a ajouté : "Nous considérons ces négociations comme historiques. A travers le dialogue et la négociation, nous espérons que nos frères à Tindouf comprennent toute la signification de cette initiative marocaine audacieuse ».

Le ministre a précisé à cet effet que la solution proposée par le Maroc repose sur une démarche privilégiant la discussion et les négociations pour parvenir à "une solution de compromis acceptée par l'ensemble des parties".

"Il est évident que toute autre solution qui cristallise les divisions et sépare les populations en allant vers l'extrême risque de créer davantage de problèmes et ne peut être une solution durable qui garantisse la paix et la stabilité dans la région", a-t-il encore souligné.


Abondant dans le même sens, M. Fassi Fihri a affirmé que c'est grâce à la dynamique enclenchée par le Maroc à travers son initiative d'octroyer une large autonomie à la région du Sahara que les négociations de Manhasset ont pu avoir lieu.

"Le Royaume a oeuvré inlassablement en associant l'ensemble des partis politiques et la majorité des Sahraouis, qui vit au sud du Maroc, à concevoir une solution gagnant-gagnant pour créer cette nouvelle dynamique", a dit le ministre délégué aux affaires étrangères et à la coopération.

Il rappelle que le Conseil de sécurité a dit clairement que les efforts fournis par le Maroc sont sérieux et crédibles et que les négociations doivent prendre en compte les derniers développements survenus pendant les derniers mois, à savoir l'Initiative du Royaume. Il s’agit en la matière de la résolution 1754.

Par contre, a-t-il dit, le Polisario a décidé à la toute dernière minute de soumettre dans la précipitation une soi-disant nouvelle proposition qui n'est pas du tout nouvelle, puisqu'elle reprend tout simplement ses positions déjà connues et impossibles à mettre en oeuvre de l'avis même des Nations Unies.

"Nous ne pensons pas que, jusqu'à aujourd'hui, l'autre partie est prête à avancer et à tenter de parvenir ensemble à une solution politique", a dit le ministre, précisant que ce qu'a proposé le Royaume est "inédit au Maroc et dans la région".

"Nous avons fait cet effort pour parvenir à une solution consensuelle et nous espérons que durant les prochaines négociations nous allons concrètement pouvoir aller de l'avant et discuter de cette proposition globale et compacte introduite par le Maroc".

De son côté, le président du CORCAS, M. Khalihenna Ould Errachid, est revenu en premier sur les raisons de l'échec de tous les processus antérieurs engagés par l'ONU pour régler le différend sur le Sahara, dont le plan Baker II, à cause de leur inapplicabilité tant pour des raisons techniques que politiques.

Et de souligner que pour arriver à une solution de ce dossier, les parties doivent parvenir à un compromis.

"Qui dit compromis, dit renonciation aux demandes maximales", a-t-il noté, indiquant que le Polisario devrait renoncer à l’idée de l’indépendance du Sahara occidental (séparatisme).

Le président du CORCAS a affirmé à cet égard que "le Polisario n'est pas un mouvement indépendantiste. C'est un mouvement séparatiste car il n'est pas le représentant de la totalité de la population sahraouie".

"Nous pensons que ces négociations vont enseigner à ce mouvement politico-militaire qui est le Polisario la culture du compromis et de consensus pour résoudre un problème aussi complexe et aussi compliqué", a ajouté M. Khalihenna Ould Errachid, estimant qu'il "faut beaucoup de patience, de concessions, de dialogue et de renonciations aux dogmatismes et aux concepts doctrinaires".

Il a enfin estimé que les négociations de Manhasset ont été "positives, puisque nous avons dialogué entre frères en présence des pays voisins et que peut être dans le prochain round d'août, on pourra avancer positivement si la bonne foi et les bonnes intentions sont là".

En ce qui concerne le Maroc, a-t-il poursuivi, "la bonne foi et les bonnes intentions sont là et on l'a démontré et nous attendons de l'autre partie de renoncer à ses demandes impossibles à réaliser et qui, en réalité, ne sont que des atermoiements pour ne pas arriver à une solution".

Des délégations du Maroc, du Polisario, de l'Algérie et de la Mauritanie ont pris part lundi et mardi à ces négociations sur le Sahara, processus qui se poursuivra au cours de la deuxième semaine d'août prochain à Manhasset.

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mardi 19 juin 2007

Sahara occidental: L'Initiative marocaine constitue la base des négociations et du règlement

La délégation marocaine est intervenue à l'ouverture, lundi à Manhasset, aux Etats-unis, du premier round des négociations qui se tiennent sous les auspices des Nations Unies pour un règlement définitif de la question du Sahara.



Ainsi, M. Chakib Benmoussa, ministre de l'Intérieur, a affirmé que l'initiative marocaine d'autonomie constitue la base des négociations pour un règlement définitif de la question du Sahara, dont elle pose les fondements.

M. Benmoussa a tenu à souligner que l'Initiative marocaine n'est pas à prendre ou à laisser, notant qu'à travers cette démarche, le Maroc a apporté la preuve irréfutable de sa bonne volonté.

Le Royaume, a-t-il ajouté, a réitère ainsi sa disposition totale à négocier de bonne foi en vue de parvenir à une solution politique consensuelle et définitive sur la base de la proposition marocaine d'autonomie qui est, a-t-il insisté, conforme à la légalité internationale et au principe d'autodétermination.

Elle correspond aussi au projet de société démocratique du Maroc nouveau, ainsi qu'à ses droits historiques et ses liens sacrés avec son Sahara, qui a toujours été l'une des composantes de son identité, a dit M. Benmoussa, ajoutant que ce conflit, qui est un résidu de la guerre froide, doit au plus vite trouver sa solution pour s'atteler aux défis du monde d'aujourd'hui en matière de développement économique et social, de respect de la dignité humaine, de sauvegarde de la paix et de lutte contre les dangers terroristes qui guettent le monde de l'après 11 septembre 2001.

Sinon, a-t-il averti, le drame humanitaire que vivent nos frères sahraouis à Tindouf ira en s'aggravant, attisera les tensions dans la région et l'exposera à une balkanisation contagieuse, porteuse de dangers pour ses peuples et ses tribus. L'avenir, a-t-il souligné, est à la réconciliation, la paix et la coopération qui ouvrent grande la voie devant l'édification du Maghreb des Cinq et à la solidarité africaine. Pour cette raison, la main du Maroc restera tendue à ses fils originaires des provinces du Sud et à ses voisins, notamment l'Algérie.

Le ministre a mis l'accent sur l'impératif du respect de la souveraineté du Royaume, de son unité nationale et de son intégrité territoriale qui, a-t-il insisté, ne peuvent faire l'objet d'aucune concession ou de marchandage.

Après avoir remercié le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon et son envoyé personnel, M. Van Walsum pour les efforts déployés pour préparer cette rencontre, M. Benmoussa a souligné que les participants à cette réunion sont les membres d'une seule et même famille et que, de par la logique de l'histoire, les valeurs sublimes de la religion musulmane et l'inéluctabilité d'un avenir commun, les Sahraouis "dont on a été séparé finiront par retrouver la mère patrie".

Tout en se réjouissant de la présence de la Mauritanie et de l'Algérie à cette réunion, le ministre a appelé les dirigeants algériens à faire preuve de sagesse et de clairvoyance et à apporter une contribution active aux efforts déployés pour parvenir à une solution à ce différend artificiel.

Le Maroc, a-t-il dit, restera ouvert à toute proposition unioniste et constructive de l'Algérie, se félicitant des liens séculaires de fraternité et des relations de coopération, de compréhension, de solidarité et de bon voisinage ente Rabat et Nouakchott.

Et de conclure que ces négociations sont une chance historique "que nous devons saisir pour répondre aux attentes de nos peuples, de nos amis et de l'ensemble de la communauté internationale".

Pour sa part, M. Khalihenna Ould Errachid, Président du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes, a affirmé que la résolution de la question du Sahara a besoin de réalisme et d'objectivité, car elle doit tenir compte d'une vérité incontournable: les liens historiques profonds entre les habitants de la région avec le Royaume et ses Souverains, grâce à la Beiaa sacrée.

M. Khalihenna Ould Errachid a mis en exergue la "chance historique qu'offre cette rencontre directe entre frères", se disant heureux d'exprimer ce que ressent la majorité des Sahraouis qui vivent en paix au Maroc et qui n'ont que rarement l'occasion de faire entendre leur voix à l'ONU et à la Communauté internationale.

La conjoncture actuelle aux plans régional et international, a-t-il fait observer, est plus que jamais favorable pour mettre un terme aux souffrances "des nôtres à Tindouf" et à la séparation des familles en vue de s'orienter vers la réconciliation.

Et de noter, à ce propos, que l'Initiative marocaine d'autonomie, à l'élaboration de laquelle les membres du CORCAS ont contribué en toute transparence, sincérité et démocratie, constitue la solution médiane et l'unique voie réaliste pour résoudre le différend, a-t-il dit.

Tout en sauvegardant la souveraineté du Royaume et son intégrité territoriale, elle reconnaît aux populations du territoire leurs droits politiques, socioéconomiques et culturels, et leur permet de gérer elles-mêmes les affaires de leur région, a-t-il dit.

"C'est une initiative réaliste et réalisable qui prévoit un gouvernement sahraoui, un parlement sahraoui démocratiquement élu et un appareil judiciaire, ainsi que les organes et les moyens d'une bonne gestion des institutions", a poursuivi M. Khalihenna Ould Errachid, ajoutant que cette démarche ouvre la voie à l'édification du Maghreb et offre de larges perspectives de négociation de ses dispositions portant sur l'autonomie.

"Les nôtres veulent une solution et, qu'ils soient dans les camps ou ailleurs, ils savent que cette Initiative est la seule possible", a-t-il souligné en indiquant que "nos frères du polisario ne doivent pas y voir une défaite ou une concession, mais une victoire qui leur permet de réaliser ce pourquoi ils ont milité depuis 32 ans".

En politique, a indiqué le président du CORCAS, le but est de réaliser des objectifs et non pas de militer pour militer d'autant plus qu'il n'y a que deux choix : la solution réaliste et possible qu'offre l'Initiative ou le choix négatif et nihiliste qui ne peut qu'accentuer les drames et les souffrances de toute la région.

"Le Maroc et toutes ses composantes et forces vives, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, est unanime a vous appeler à saisir l'occasion historique qu'offre l'Initiative d'autonomie", a souligné M. Khalihenna Ould Errachid, ajoutant que le Royaume, dont les Sahraouis ont constitué depuis plus de 14 siècles l'un des piliers de son Etat séculaire, "exhorte ce que recèle le plus profond de vous-même en sentiments nationalistes ancestraux et sincères, à venir contribuer à l'édification du Maroc uni, démocratique et développé".

"Je vous en conjure, chers frères du Polisario, faites entrer la joie et l'espoir dans toutes les maisons et tentes sahraouies et emplissez de bonheur les coeurs de tous les enfants, femmes, jeunes et vieillards sahraouis, là où ils se trouvent".

Le Maroc est représenté à ce premier round de négociations par une importante délégation composée de MM. Chakib Benmoussa, ministre de l'Intérieur, Taieb Fassi Fihri, ministre délégué aux Affaires étrangères et à la coopération, Fouad Ali El Himma, ministre délégué à l'Intérieur, Khalihenna Ould Errachid, président du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes, Mohamed Yassine Mansouri, Directeur Général des Etudes et de la Documentation et El Mostafa Sahel, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l'ONU.

Source: www.corcas.com

Autonomie du Sahara occidental: le Maroc et le Polisario à huis clos

Dans une déclaration à l'AFP, Chakib Benmoussa a indiqué que le Maroc tendait «une main fraternelle» au Polisario et à l'Algérie.


C'est aujourd'hui que démarrent les négociations directes entre le Maroc et le Polisario à Long Island comme l'avait recommandé la résolution 1754 du Conseil de sécurité de l'ONU. Selon plusieurs porte-parole de l'organisation onusienne, le secrétaire général de cette dernière n'assistera pas à ces négociations, mais suivra, de «très près» l'évolution de cette première prise de contact entre les deux parties. Ban Ki-moon a, par contre, chargé son envoyé spécial pour le Sahara, le Néerlandais Peter Van Walsum, de diriger les négociations qui se dérouleront à huis clos. C'est ce qu'a annoncé, vendredi, Marie Okabe, l'une des porte-parole de Ban Ki-moon qui a affirmé que le huis clos a été décidé «à la demande des parties». Selon la presse américaine, et internationale accréditée à New York, le lieu de ces négociations n'a pas été dévoilé même si plusieurs sources parlent de «Green Acres», à Manhasset. Selon l'ONU, les journalistes ont été priés de rester à l'écart avec la promesse d'être tenus au courant de l'évolution de tout le dossier à la fin de ces négociations. Le Maroc va à cette rencontre armé de bonne foi, mais aussi et surtout d'une proposition d'autonomie pour la région du Sahara qui constitue le plus apporté par le Royaume. Cette proposition a été saluée par la communauté internationale et soutenue par de nombreux pays qui y voient une base adéquate pour une solution d'un conflit qui n'a que trop duré. «Le Maroc va à ces négociations avec un «grand optimisme» pour «tourner la page», a déclaré Nabil Ben Abdallah, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement à l'issue du dernier Conseil de gouvernement.
Dans une déclaration à l'AFP, samedi dernier, Chakib Benmoussa a indiqué que le Maroc tendait «une main fraternelle» au Polisario et à l'Algérie pour une solution définitive au conflit du Sahara. Pour le ministre de l'Intérieur et chef de la délégation marocaine, ces négociations constituent «un moment historique et une chance pour la paix».
La délégation marocaine, déjà sur place à New York, outre Chakib Benmoussa, comprend les ministres délégués Taeïb Fassi Fihri et Fouad Ali El Himma, en plus de Mohamed Yassine Mansouri, patron de la DGED, Khelli Henna Ould Errachid, président du Corcas (Voir : www.corcas.com) et Mostafa Sahel.
Du côté du Polisario, l'équipe des négociateurs est présidée par Ali Mahfoud Beiba, président du «Parlement» de la RASD. Sont également de la partie Brahim Ghali, ex-ministre de la Défense et représentant du Polisario à Madrid, Mohamed Khaddad, représentant du Polisario à l'ONU, en plus de Bachir Sghir, directeur du cabinet de Mohamed Abdelaziz et homme chargé des relations avec Alger.
La délégation du Polisario comprend des responsables proches d'Alger et qui y figurent, entre autres, pour "cadrer" les négociations selon les directives de l'Algérie. Cette dernière a en effet montré beaucoup de fébrilité à l'approche de ces négociations. Elle craint que des Marocains, qui divergent sur le traitement à apporter au conflit, ne finissent par tomber d'accord sur une solution par le dialogue et la négociation. La Mauritanie et l'Algérie seront présentes également lors de ces rencontres de New York. «Des entretiens directs ou de proximité avec les différentes parties constitueront une première étape du processus de négociations», avait souligné l'ONU, quelques jours avant la date de cette première prise de contact.





Aujourd'hui le Maroc Le 18-6-2007
Par : Mohamed Boudarham

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lundi 18 juin 2007

Sahara occidental : pour donner une chance à la négociation et trouver une solution

La direction du Front Polisario démultiplie les déclarations et les prises de position, et les contradictions aussi, à la veille de la réunion préparatoire, du 18 juin à Long Island en prévision des négociations pour le règlement du dossier du Sahara occidental.

Ces prises de position n’apportent rien de nouveau, dans la mesure où elles ne sont que la simple reproduction des propos et slogans qui composent la littérature du Front depuis son installation à Tindouf.

Mais si elles n’ont rien de nouveau et si elle ne sont pas faite pour assurer un optimisme béat, quand à l’issue immédiate pour ce dossier, les prises de position du Polisario montre au moins l’étendue du travail à faire et les travers dont Mohamed Abdelaziz et ses amis devront se débarrasser pour donner des gages de leur disposition à contribuer au règlement du dossier du Sahara occidental.

L’un des travers dont devrait se débarrasser les responsables du Polisario et la diplomatie algérienne aussi est cette obsession de vouloir toujours expliquer aux autres les positions du Maroc et d’analyser la démarche du Royaume concernant le Sahara.

Dire la chose et son contraire c’est la stratégie que la direction du Polisario a adopté à chaque fois que pointait à l’horizon une lueur d’espoir pour la résolution du dossier. Aujourd’hui l’occasion de la négociation qui sera entamée le 18 courant, est une chance de voir ce dossier qui a fait du surplace depuis plus de trois décennies, reprendre vie.


C’est surtout une opportunité pour un règlement politique négocié, juste, équitable et mutuellement acceptable. L’élément incitatif est en la matière d’abord l’impasse totale dans laquelle se trouve le Polisario, mais surtout les populations dans il se réclame.


Ces dernières ont suffisamment souffert et ce n’est pas l’idéologie qui date de l’époque de la guerre froide qui encadre le discours de l’organisation politico-militaire qui pourrait continuer de manière immuable, à dicter à cette population sa loi et surtout à la convaincre de prendre la tragédie que cette direction lui a imposé, en patience encore pour trois nouvelles décennies.


La composition de la délégation du Polisario qui doit se rendre à New York, qui ne comprend que les responsables du ¨Polisario qui ont participé aux négociations de Houston peut être le signe d’une poursuite de la démarche que la direction du Polisario a eu par le passé se poursuit, Même si l’envoi d’une telle délégation veut particulièrement dire que l’on veut envoyer des représentants qui ont pratiqué le « Niet » avec un certain succès face au Maroc.

Les capacités de manœuvre de Ali Mahfoud Beiba, de Brahim Ghali,…, ont donc le savoir faire en matière de négociation. Ils sont d’autre part loin d’être les partisans d’une solution de compromis, puisqu’ils font partie du cercle proche de Mohamed Abdelaziz, et ont l’oreille attentive à ce que prône aussi Alger. Ils ont été jusqu’à présent en tout cas, parmi les plus radicaux vis-à-vis du Maroc.

Le choix des négociateurs, qui est un élément parmi d’autres indicateurs de la bonne ou la mauvaise volonté d’une partie négociatrice, est pour le moment désavantageux pour la direction du Polisario.


Est-ce que cela peut justement être la garantie du sérieux de l’engagement du Polisario en faveur de la négociation ? Rien n’est moins sur. En tout cas au niveau du discours le Polisario est plutôt offensif.


Cela ne veut pas forcément dire qu’il faille être pessimiste, mais pour que les déclarations sur la bonne volonté des négociateurs du Polisario et même de la partie algérienne soient crues il est nécessaire que la volonté politique se manifeste, soit manifeste, autant que celle que le Royaume du Maroc a montré.

En la matière le Polisario doit dépasser ces procès d’intention sur le soi disant manque de volonté du Maroc dans cette affaire. Dans la mesure où c’est du Maroc qu’est venu l’initiative qui permet de redynamiser l’éventualité de règlement du dossier du Sahara occidental. La quelle initiative pour la négociation d’un statut d’autonomie, a été reconnue par l’ensemble des acteurs internationaux comme étant très sérieuse et comme une base crédible à au règlement de ce dossier.

Par ailleurs le cadre de la négociation qui s’ouvre le 18 juin courant est l’abandon de toutes conditions préalables à la négociation. Il ne peut donc y avoir ces lignes rouges ou jaune évoqués à tout bout de champs par Mohamed Abdelaziz et ses amis de la direction du Polisario.

Le principale de ces préalables brandit par Mohamed Abdelaziz est la revendication du Plan Baker II, comme plan onusien et comme soi disant base de négociation et de règlement. Non seulement ce plan n’a jamais été adopté de manière définitive par le Conseil de sécurité, mais en plus de cela, la résolution 1754 qui est aujourd’hui à la base de la négociation qui va débuté, a définitivement rendu caduque la référence à la volumineuse littérature que les tentatives de règlement précédentes ont constitué.


La résolution 1754 a mis à plat le problème et demande une négociation sans préalables, sur la seule base des développements des derniers mois. En cela la seule base de débat disponible est l’ « initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie pour le Sahara ».


L’ambassadeur des Etats-Unis à Alger a eu la franchise de dire les choses telles qu’elles sont, dans l’important entretien qu’il a eu avec le journal algérien «le Quotidien d’Oran ».


« Nous avons dit aux autorité marocaines que si elles n’acceptaient pas le plan Baker, il leur incombait de mettre quelque chose sur la table. Mais comme je viens de le dire, rester les bras croisés ne sert à rien. Finalement, les Marocains ont proposé leur propre plan que nous avons étudié et nous avons constaté qu’il y a dedans des choses intéressantes. Il s’agit de quelque chose de sérieux et d’un plan qui peut être crédible ».


L’ambassadeur américain à Alger, Robert S. Ford, fait référence, en parlant du plan Baker à la proposition dite Baker II, que le Polisario et Alger ont accepté et que le Maroc a refusé. La première version dite Baker I a elle été accepté par le Royaume du Maroc et rejetée par le Polisario et Alger.


Sur le sujet de la représentativité du peuple sahraoui le diplomate américain est tout aussi explicite : «Ce n’est pas du tout aux Américains de dire qui sont les représentants du peuple sahraoui et qui ne le sont pas. C’est une question que doivent trancher les Sahraouis eux-mêmes. Quant à nous Américains, nous avons demandé aux Marocains et au Polisario de négocier et nous espérons vivement que le Polisario et les Marocains acceptent et nous espérons que l’Algérie soutienne cette démarche ».


L’ambassadeur faisait là référence à la tentative avortée d’ailleurs, faite par le Polisario à coup de publicité, pour empêcher les représentants de plus des 2/3 du peuple du Sahara occidental , favorable à l’intégrité territoriale de leur pays le Maroc, de participer aux négociations de Manhasset, près de New York).


La tentative n’a été qu’un petit essai parmi d’autres par les quels le Polisario et Alger manifestaient, la gêne que suscite pour eux la perspective de négociation.

Aujourd’hui on est au delà de tout cela dans la mesure où les négociations ont débuté, avec au sein de la délégation marocaine des représentants de la majorité des Sahraouis en la personne du président du Corcas (voir : www.corcas.com).

Les manœuvres ne sont pas terminées, mais la délégation marocaine est à pied d’œuvre avec la bonne foi et la manifestation d’un grand optimisme.

"Les peuples de la région aspirent à un tel processus, à travers le dialogue et l'entente afin d'aller au-delà des différends", a souligné M. Khalihenna Ould Errachid, le président du Corcas et membre de la délégation du Royaume du Maroc aux négociations à la veille de l’ouverture de ces dernières.


Pour sa part Chakib Benmoussa, Le ministre de l'Intérieur et président de la délégation marocaine déclare que « les différentes composantes du peuple marocain ont consenti des efforts importants pour aboutir à ce rendez-vous historique et lui offrir toutes les chances de succès ».


Du côté du Polisario on manifeste le même engagement de bonne foi et de volonté de négociation. Mais en la matière il est peut être nécessaire aussi que la direction du Polisario fasse un effort supplémentaire pour dépasser aussi ses vieux réflexes et querelles dépassées par l’histoire et surtout pour donner pour sa part aussi, une chance d’aboutissement aux débats de New York.

Sahara occidental: Le Maroc aborde les négociations avec confiance et sérénité

À la différence du passé, jamais les Marocains n’ont eu autant la conviction, dans cette affaire nationale, qu’ils apportent de bonne foi à la communauté internationale une solution qui peut être juste, définitive et durable pour le Sahara.


La maison de la mission diplomatique à New York est une bâtisse assez imposante, respectable et digne. Eclairée, comme pour les jours de grandes fêtes, ce samedi soir 16 juin 2007, elle recevait les membres de la délégation marocaine chargée, sous l’égide des Nations Unies, d’entamer les négociations avec le Polisario sur l’offre marocaine. L’hôte, Mustapha Sahel, le représentant du Maroc aux Nations Unies, fait tout pour que ses invités se sentent à l’aise et abordent le travail historique qui les attend avec le plus de sérénité. L’ambiance entre les membres est à l’évidence détendue mais surtout très professionnelle. Les délégués marocains semblent maîtriser parfaitement leur sujet et surtout font montre d’une expertise remarquable. Ils formulent, ils reformulent, ils mettent en perspectives les questions les plus précises avec un calme à toute épreuve. Ils anticipent sur les développements éventuels avec la même maîtrise. Le projet marocain d’autonomie par sa densité, par sa crédibilité reconnue et par la reconnaissance explicite internationale dont il bénéfice impose de lui-même une méthodologie de travail. Les débats entre les délégations seront libres et croisés. Aucune exclusion ou forme de marginalisation des uns ou des autres n’est de mise. Le travail sera libre, ouvert et s’il le faut convivial et spontané. Les Nations Unies ont incontestablement adopté une formule qui, par le confinement relatif des négociateurs, ressemble à Camp David. En effet à Manhasset, dans les alentours de New York, les négociateurs seront amenés, dès le 18 juin, à prendre leurs repas et leurs collations ensemble. Il est également prévu qu’ils passent tous la nuit du 17 au 18 juin sur le site des négociations. Espace fermé, favoriser les liens conviviaux, créer les conditions d’un dégel politique et psychologique…, les techniques sont connues et les Nations Unies dans cette affaire en usent avec une certaine confiance. Malgré la méthodologie retenue par Peter Van Walsum, tout le monde sait que les discussions seront ardues et, certainement, longues. Cette première session revêt donc un caractère symbolique évident
-elle brise la glace- mais tout sera dit dès le premier jour. Dans les faits, les six délégués négociateurs marocains seront soutenus, en back office, pas très loin de Manhasset, par une équipe d’experts pour la plupart des Marocains sahraouis occupant des postes de haute responsabilité au ministère de l’Intérieur, au Corcas ou ailleurs. Ces sherpas ont pour mission par la maîtrise intime du dossier, notamment sur les aspects humains, d’apporter la plus large expertise et la plus pointue à la fois, aux négociateurs. «Nous sommes une délégation nouvelle, avec des visages nouveaux, représentant un Maroc nouveau et avec un projet nouveau, et crédible, pour sortir notre région de la crise. Ce qui nous importe, la souveraineté marocaine n’étant pas en équation, c’est de permettre aux Sahraouis, tous les Sahraouis, de se mettre d’accord par la négociation sur la manière avec laquelle ils veulent gérer ces provinces. L’offre d’autonomie qui est proposée est un cadre démocratique, moderne et suffisant pour dépasser objectivement toutes les contradictions héritées du passé», dit tranquillement, le ministre délégué à l’Intérieur , Fouad Ali El Himma. Les déclarations faites quelques heures auparavant par Chakib Benmoussa, le ministre de l’Intérieur et Chef de la délégation marocaine, aux médias ont fini par préciser la lettre et l’esprit de la feuille de route marocaine. À la différence du passé, jamais les Marocains n’ont eu autant la conviction, dans cette affaire nationale, qu’ils apportent de bonne foi à la communauté internationale une solution qui peut être juste, définitive et durable pour le Sahara. La délégation marocaine n’est pas une délégation de circonstance ou du passé. Elle est constituée des gens qui ont travaillé sur le dossier et qui ont fait le tour du monde -plus de 30 pays- pour expliquer l’offre marocaine d’autonomie. Ils n’ont connu ni Houston ni Baker. Ils ont une seule religion: l’avenir. Et dans la paix.



Aujourd'hui le Maroc 18/06/2007
Khalil Hachimi Idrissi

Voir aussi: www.corcas.com
www.sahara-online.net