jeudi 31 mai 2007

Sahara occidental : Échec d’une tentative de désinformation du Polisario

près avoir manqué leur prétendue «Intifada» du 20 mai dernier à Laâyoune, des agents des séparatistes essayent de se rattraper à travers la désinformation. Pour les autorités locales, cette campagne vise à provoquer la panique chez la population.


«Vendredi 25 mai, les autorités locales ont découvert trois bombes artisanales au quartier Maâtallah, à Laâyoune». La «nouvelle» était le lendemain sur toutes les lèvres ou presque. La psychose d’attentat terroriste gagnera par la suite plus d’ampleur, au point que d’aucuns ont fait état de découverte d’engins explosifs aux alentours de la maison du président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes, Khallihenna Ould Rachid ! D’autres évoquaient, hier encore, « une tentative d’attentat sur le boulevard de la Grande ceinture». Il n’en est rien. «Ce sont des rumeurs infondées, ni plus ni moins», tranche un cadre de la préfecture de police de Laâyoune, contacté hier par «ALM». Soit. Mais qui a intérêt à faire circuler ce genre de rumeurs et pour quel objectif ? «Une minorité de personnes, en majorité des jeunes à la solde des séparatistes, mènent ces derniers jours une campagne de désinformation dans l’objectif de provoquer la panique chez la population», explique notre interlocuteur. «La désinformation est la seule arme restée entre les mains de ce qui n’est réellement qu’une bande de délinquants», martèle Mohamed Talib, membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes. La désinformation a atteint des sommets depuis le 16 mai. Ce jour-là, vers 23 heures, une vingtaine de séparatistes sortis «manifester» à Laâyoune, se sont vu obliger de quitter les lieux, cinq minutes après avoir débarqué, banderoles de la RASD de Mohamed Abdelaziz à la main, sur l’esplanade du quartier Maâtallah. Des centaines de citoyens ont fait le déplacement sur la même esplanade, isolant les jeunes dévoyés qui ont été contraints de retirer de la place les banderoles proclamant le «droit du peuple sahraoui à l’auto-détermination» et autres slogans revendiqués au nom du Polisario. La manifestation, sans doute téléguidée à partir de Tindouf, devait marquer le lancement des «festivités» du 20 mai dans la région de Minjk. Les manifestants, visiblement en infériorité numérique, ont aussitôt rebroussé chemin, face au grand déferlement spontané d’unionistes qui ont arboré le drapeau national et proclamé leur attachement à la marocanité du Sahara. Mardi 15 mai, Mohamed Abdelaziz avait réuni, à Rabouni, plusieurs de ses affidés pour préparer un «plan» destiné à provoquer «un grand soulèvement (Intifada)» dans les provinces sahariennes. Grâce à la vigilance des autorités locales, conjuguée à la mobilisation d’une population dévouée corps et âme à la mère-patrie, ce «plan» s’est soldé d’un échec flagrant. Le recours à «l’arme de la désinformation» traduit la déroute de la direction du Polisario, après avoir épuisé toutes les voies possibles afin de susciter des affrontements entre les «Sahraouis de l’intérieur» et parié sur une «intervention musclée des services de la sécurité du Royaume. Ni cette voie, ni l’autre, n’ont été possible. La désinformation, avec ce que cela implique en termes d’affabulations, de mensonges, et d’intoxication, n’est évidemment pas en mesure de servir la cause perdue de Mohamed Abdelaziz. Le recours à ces méthodes héritées de la guerre froide s’est avéré inutile ; personne n’est aujourd’hui dupe du mensonge distillé par la machine propagandiste du Polisario».




Source: Aujourd'hui le Maroc

mercredi 30 mai 2007

Sahara occidental : l’autonomie, pour redonner espoir aux populations des camps de Tindouf

Le Maroc serait selon un texte qu’aurait publié un comité norvégien de soutien au peuple sahraoui, un pays d’apartheid. C’est nouveau, on serait entrain de pratiquer une politique de ségrégation contre le peuple sahraoui. La référence à l’Afrique du sud de Pike Botha et ses sbires est vraiment scandaleuse. Car ceux parmi les internautes qui ne connaissent pas la réalité pourrait s’imaginer que dans le cas du Sahara occidental, il y aurait un peuple de blancs qui serait entrain de persécuter un peuple noir. La vérité est que rien ne ressemble à un Sahraoui plus qu’un autre marocain. Et si certains particularismes culturels dans la façon de vivre et dans la culture locale différent d’une région à une autre, notamment entre les régions du sud et les régions au nord, cela est valable aussi bien pour le Sahara occidental vis-à-vis des régions du centre, comme cela l’est, aussi, pour la région nord vis-à-vis de ce même centre ou en comparaison avec la région orientale. Pour le reste l’histoire commune et la conscience d’appartenir à la même Nation sont bien ancré dans les consciences dans tous les coins du pays.
Pour le reste rien ne différencie une région d’une autre, ni la religion, ni des caractéristiques ethniques particulièrement apparentes, pas plus qu’une quelconque politique ségrégationniste.
Les amis du Polisario nous ont déjà comparé aux enfants de l’Intifada palestinienne. Et cela a surpris d’abord dans notre région avant de scandaliser les autres marocains. C’est donc de la distribution gratuite de qualificatif qui ne change rien à la réalité qui est celle que nous exprimons, nous les Sahraouis qui sommes resté dans notre pays le Maroc et nous sommes plus des 2/3 de la population totale du peuple sahraoui, représenté dans le Corcas (www.corcas.com), en plus des représentation normale en démocratie à savoir le parlement et les communes du Sahara occidental, de Aousserd à laayoun, en passant par Dakhla, Smara et Boujdour. Et cette réalité est que nous sommes des citoyens de plein droit, à égalité avec l’ensemble des autres citoyens de la Nation marocaine. Pour ce qui est de la gestion des spécificités et particularisme de notre région, et comme pour d’ailleurs pour les autres régions, nous estimons que le projet d’autonomie est la meilleure formule.
En réalité le seul débat qui vaille et la seule mobilisation qui soit sérieuse doivent avoir lieu autour de ce plan d’autonomie et pas sur les phantasmes du genre Intifada ou autre qui n’ont d’ailleurs aucune réalité forte sur le terrain de la réalité. La semaine dernière, quelques activistes du Polisario et ils sont ultra minoritaires au Sahara, ont tenté d’organiser une manifestation à El ayoun « Laayoun », en brandissant les drapeaux de la RASD, la masse des Sahraouis qui se sont rassemblé sur place avec le drapeau marocain à leur tête ont fait partir les quelques activistes proche du Polisario. Les même, parce que c’est toujours les même qui fomentent des violences, exploitent le climat de liberté qui existe dans le Royaume du Maroc pour provoquer des troubles et ils échouent à chaque coup. Tant que ceux parmi eux se limitent à exprimer leur soutien au Polisario ils sont libre de le faire, mais dès qu’ils passent aux actes de violence, ils reçoivent la réaction qui est la même dans tous les pays démocratiques à savoir l’intervention de la police et la présentation devant la justice. Aujourd’hui ce qui compte c’est de se tourner vers l’avenir. Et les enjeux de cet avenir sont de négocier une sortie à l’impasse dans la quelle se trouvent nos frères qui sont dans les camps de Tindouf. Cela vivent dans un état de dénuement et sans véritable espoir, ni perspective d’avenir. La seule et unique chance de leur donner un avenir est de leur permettre de retourner chez eux et parmi les leurs, pour participer à la construction de leur pays parmi leurs concitoyens. Négocier tel que le préconise l’ONU et tel que l’affirme aussi le Royaume du Maroc, c’est donc d’abord permettre à cet espoir de débuter. Le reste, du « prétendu colonialisme marocain », aux manœuvres les plus basse, en passant par la très fantomatique « Intifada », n’est que bavardage ou plutôt radotage.

mardi 29 mai 2007

Sahara occidental : la question des droits humains à Tindouf et Alger

La perspective d’ouverture des négociations pour le règlement du dossier du Sahara occidental tel que la résolution 1754 du Conseil de sécurité y a appelé est à l’origine de l’agitation que l’on observe dans les universités marocaines.


Une agitation d’autant plus attendue que le Polisario et par derrière Alger ont toujours eu l’habitude de saborder les efforts déployés pour régler ce vestige de la guerre froide, et surtout abréger les souffrances des populations sahraouis, qui supportent à Tindouf les affres d’une vie à la fois dure et sans issues, tant qu’une solution politique n’a pas été trouvé.


Ces Sahraouis là sont l’objet d’un véritable chantage et l’instrument non consentant du marchandage qu’entreprend depuis plus de 30 ans la direction actuelle du Polisario et par derrière la diplomatie algérienne.


Dans ce marchandage la question des droits de l’homme est exploitée au même titre que n’importe quel autre argument commercial. Le paradoxe de l’usage fait par Mohamed Abdelaziz et ses amis de cette question des droits de l’homme, vient du fait que ceux qui se lamentent le plus sur le droits et sa violation sont ceux là même qui aussi bien dans leur fonctionnement que dans la réalité de leurs actions, pratiquent une violation permanente des principes fondateurs des droits humains.


Le Polisario est une organisation politico-militaire de type stalinien qui durant les 34 dernières années, n’a mis en avant qu’une structure monolithique, qui n’a jamais permis l’apparition de sensibilités différentes au sein des camps de Tindouf, pas plus d’ailleurs qu’elle n’a permis à la dissidence sous quelque forme que ce soit, de s’organiser ou de s’exprimer.

La direction du Polisario est en place depuis 1976. Et cette longévité, même pour une organisation totalitaire ou des Etats à parti unique, est une performance rarement égalée, pour ne pas dire, unique en son genre.


Les opposants n’ont qu’un choix réduit se taire, mourir ou tenter de fuir le no man’s land de Tindouf au péril de leur vie et de celui de leurs familles. C’est la situation telle qu’elle s’est perpétuée pendant de longues décennies et qui s’est à peine lézardée ces dernières années.

Les cas de transfuge ou de personnalités de premier plan du Polisario qui ont pays le prix fort pour avoir tenté de mettre en cause la ligne choisie par la direction sont là pour rappeler cet état de fait. Le dernier en date et celui qui s’en est sorti indemne est Baba Sayyed l’ancien représentant du Polisario en France et en Suisse qui en 2004 a demandé l’asile politique au Canada.

Celui qui n’est autre que le frère du Fondateur du Polisario Mustapha Sayyed El Ouali, avait émis des doutes sur la gestion de la direction et sur ses choix politiques. La réaction de cette même direction était de le rappeler en Algérie, alors il a préféré demander l’asile politique au Canada. L’affaire s’est plus ou moins tassé, et même si la méfiance est toujours de mise le concerné peut revenir sans craindre des représailles. D’autres ont été moins chanceux que Baba Sayyed.

C’est le cas de ces Sahraouis qui ont tenté, comme près de 7000 de leurs compatriotes de revenir dans leur pays le Maroc, il y a quelques mois, en faisant un détour par la Mauritanie. Mal leur en a pris. Ils ont été arrêtés à quelques kilomètres de Tindouf par les services de sécurité algériens après une course poursuite qui s’est soldée par quelques blessés.


L’information les concernant n’a d’ailleurs été connue qu’en partie puisque le black out est très rigoureux concernant toutes les informations qui viennent de Tindouf. D’autres cas se sont soldé par des morts suspectes, sur les quels planent de fortes odeurs d’assassinat politique. La mort, en 2002, de Fadel Ismaïl, l’ancien représentant du Polisario à Londres est de cela. La veille de sa disparition le défunt rentrait d’un voyage en Algérie, où il avait exprimé aux dirigeants du Polisario et aux Algériens son rejet de l’idée proposée, à l’époque par le président Boutaflika sur le partage du Sahara.

Mais plus que l’opposition à cette proposition saugrenue à laquelle ne croyait pas celui là même qui la faite, Fadel Ismail de son vrai nom Mohamed Fadel Ould Ismail Ould Es-Sweyih, n’était plus du tout en odeur de sainteté à Rabouni et Alger, depuis que l’on sait qu’il a été l’une des chevilles ouvrières de la révolte des camps de Tindouf à la fin des années 80. Dans un premier temps il sera en quelque sorte exilé en étant nommé représentant du Polisario dans divers pays, avant de se retrouver à Londres.


Quand des rumeurs ont circulé sur son possible retour au Maroc avec Bachir Mustapha Sayyed, en 1998, il est rappelé à Tindouf, pour être chargé du ministère de l’information. Fausse promotion pour une meilleure surveillance, beaucoup des proches de Fadel Ismail pensent cela, surtout depuis qu’il avait entamé un plaidoyer pour un arrangement politique avec le Maroc qui sans apporter l’indépendance préconisée par la thèse officielle du Polisario, permettra de trouver une sortie de l’impasse avec une solution d’autonomie.


D’autres cas existent et ils montrent à quel point la liberté de circuler et donc d’exprimer éventuellement un désaccord ne sont pas du tout assurées à Tindouf.

Amnesty international (AI) fait dans son rapport de 2007 sur l’état de la situation en Algérie et à Tindouf, le point sur la situation. Et si le rapport confidentiel du Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme de 2006, qui qualifie la situation de préoccupante et recommande une surveillance de ce qui se passe dans les camps, reste de vigueur selon AI, cette dernière indique par ailleurs : « Les responsables d'atteintes aux droits humains commises les années précédentes continuaient de jouir de l'impunité. Le Front Polisario n'a pris aucune mesure pour remédier à cette situation ».


En la matière le problème des violations des principes de droits humains est double. Il se manifeste d’abord à travers le fait que la direction du Polisario ne permet pas aux gens de circuler librement ou en tout cas, n’autorise que des circulations au compte goutte. D’autre part cette même direction ne permet pas aux gens de prendre leur propre destin en main pour mettre fin à la situation d’impasse en débattant ouvertement et en choisissant en toute liberté la solution qui leur permet de sortir de la situation actuelle.


C’est donc directement et indirectement que le Polisario viole les principes fondamentaux des droits humains. La proclamation de sa représentativité unique n’est qu’un détail en vu de cette situation là. Un détail qui permet quand même de savoir que l’organisation de Mohamed Abdelaziz n’a jamais permis aux gens de vérifier si elle les représente, pas plus qu’elle n’autorise l’expression de sensibilité et de nuances différentiées y compris dans le cadre de la thèse du séparatisme. La démonstration à cet égard est de simple bon sens. Aucune société humaine au monde ne peut générer une seule et unique position à la virgule près sur un problème qui concerne le destin de la dite société.

Or la dissidence existe et les nuances sont là mais elles continuent à étouffer sous le carcan imposé par une direction qui a trop duré au point de confondre la survie de ses intérêts qui la avec la cause pour laquelle elle prétend se battre. Tout donc est soumis à ce que décide cette direction qui estime être la seule à même de décider de la vie et de la mort de ceux dont elle se réclame et même de la pluie et du beau temps. Peu importe ce qu’indique la météo à ce propos. Elle décide et investit même de l’argent quand c’est nécessaire pour que le temps soit à la pluie quand elle le décide, même si cette décision arrive en plein été.


Les activistes dont dispose la direction du Polisario au Sahara occidental, même si ils sont ultra minoritaire face aux Sahraouis favorables à l’intégrité de leur pays le Maroc, sont les instruments de cette omnipotence que veut véhiculer la direction du Polisario sur son compte.
La désinformation et le maquillage des faits font le reste quand les activistes sont dépassés par les événements.


En grande partie, les résultats des négociations qui devront débuter en juin sur l’avenir du dossier du Sahara occidental dépendront de la capacité des opposant de la direction du Polisario à faire évoluer cet état de fait et réduire les effets néfastes de ce pouvoir pesant.


Voir le portail : (http://www.sahara-online.net) à propos de l’histoire de la constitution du Polisario.

lundi 28 mai 2007

Autonomie du Sahara occidental:

le projet marocain est la base de la solution réaffirmé par le Conseil de sécurité


Le Conseil de sécurité a adopté sa résolution numéro 1754, relative au dossier du Sahara occidental, après une semaine de manœuvre et de discussions sur la teneur du texte. Cette résolution a réaffirmé une nouvelle fois que le dossier du Sahara occidental n’est pas un processus de décolonisation contrarié ou inachevé, mais un problème politique interne au Maroc que les conditions de la guerre froide qui prévalaient à l’époque ou s’est faite la décolonisation et le retour au giron national de cette partie intégrante du Maroc, ont internationalisé. (Sur la partie historique du conflit voir le site : www.sahara-online.net).

Le problème est tout simplement politique. Et c’est l’une des constante des Nations Unies qui ont enregistré les accords de décolonisation adopté après négociation entre l’autorité coloniale de l’époque à savoir le Royaume d’Espagne et le pays à qui appartient ce territoire depuis toujours le Maroc dont la Cour internationale de justice a reconnu dans l’avis qu’elle a rendu sur demande marocaine, l’allégeance qui lie les tribus sahraouis au trône marocain.

En 1975 c’est donc sur cette base légale, historique et légitime que le Royaume du Maroc est revenu dans cette partie de son territoire national.

Les Nations Unies ont après avoir constater l’impossibilité « technique et politique » d’organiser le referendum d’autodétermination basé sur l’identification, ont appelé les parties de ce dossier à se mettre à la table de négociation avec à l’ordre du jour les plans de règlement proposé par James Baker au terme de consultations au lendemain de la signature du cessez-le feu en 1991.

L’Envoyé spécial du secrétaire général du SG de l’ONU proposera un plan Baker I accepté par le Royaume du Maroc et rejeté par le Polisario et Alger. L’ancien secrétaire d’Etat américain propose un autre plan Baker II, rejeté par le Maroc et accepté par le Polisario et Alger.

Le maintien de l’impasse poussera les Nations Unies à adopter une nouvelle démarche à savoir demander aux parties d’entamer des négociations politiques directes en apportant chacun sa proposition et sans condition préalables.

C’est sur cette base que le Maroc a préparée son initiative pour la négociation d’un statut d’autonomie au Sahara. Laquelle initiative (voir son texte intégrale sur le site du Corcas : www.corcas.com), a été conçue et préparé par les représentants de plus des 2/3 des Sahraouis réunit au sein du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes.

Le plan d’autonomie proposé par le Maroc est en toute bonne logique l’une des formes les plus avancées de l’autodétermination, puisque son engagement sera sanctionné une fois l’accord politique fait entre les partie, par un vote des populations concernées.

Aujourd’hui on est largement dans ce processus, puisque le Conseil de sécurité a adopté sa résolution, en se félicitant de l’initiative marocaine. Mais plus que des satisfecit, la résolution du Conseil de sécurité demande expressément aux parties à savoir le Royaume du Maroc et Le Polisario d’engager des négociations de bonne foi sans conditions préalables, en tenant compte des développements survenus ces derniers mois. Or le seul développement de ces derniers mois, c’est le plan d’autonomie proposé par le Maroc, que le Conseil de sécurité qualifie d’ « efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc »

Cela peut apparaître anodin à quelqu’un justement, qui n’a pas intérêt à ce que ce dossier soit réglé et qui ne se préoccupe pas de l’avenir des populations qui souffrent dans les camps de Tindouf.

Mais la seule et unique lecture possible de cette partie de la résolution est que l’initiative marocaine est désormais une base de la solution qui sera adoptée au terme des futures négociations.

Dorénavant les Nations Unies qui d’ailleurs n’ont jamais voulu imposer les plans proposés par Baker, ont définitivement abondonné la référence vague qui a prévalu un certain temps à ce texte, au profit du projet d’autonomie qui reste conforme aux dispositions du droit et de la légalité internationaux, puisque l’autonomie est une forme avancée d’autodétermination.

C’est aujourd’hui l’évolution la plus significative dans le sens de la sortie de l’impasse pour ce dossier qui n’a que trop duré. Et en matière de temps ce sont les populations qui sont dans les camps de Tindouf qui payent le prix fort.

Le Polisario aussi bien que ceux qui le soutiennent et qui ont manifesté un grand activisme stérile et improductif pendant toute la semaine qui a précédé l’adoption de la résolution, lundi dernier, savent que la situation a évolué et que le temps ne travaille pas en faveur des thèses du séparatisme.

Les négociations qui devront s’ouvrir prochainement devront être perçu pour ce qu’elles sont réellement. Une chance pour solutionner le dossier du Sahara occidental de manière équitable, juste et mutuellement acceptable.

Rien dans toute la propagande habituelle utilisée sans résultat, par le Polisario et ses partisans ne pourra changer ce que cela n’a pas changé en plus de 30 ans. Et la raison de cet état de fait est simple : la majorité écrasante des Sahraouis est favorable à sa citoyenneté marocaine et à l’intégrité de son pays le Royaume du Maroc.

Il suffit pour vérifier cela si le Polisario désire vraiment régler le dossier de négocier sincèrement sur la base de la proposition marocaine et laisser enfin les Sahraouis décider en toute liberté en se déterminant sur l’autonomie.

Amnesty épingle l’Algérie et le Polisario sur les droits de l'homme

Dans son rapport à propos de la situation des droits de l’Homme en 2007, Amnesty International fait état de graves violations en Algérie et dans les camps de Tindouf.


L’Algérie et le Polisario rattrapés par leurs victimes. Dans son nouveau rapport annuel sur la situation des droits de l’Homme dans le monde, Amnesty International (AI) montre d’un doigt accusateur le pouvoir algérien et la direction du Polisario, avec à sa tête Mohamed Abdelaziz.
L’acharnement du pouvoir d’Alger à verrouiller l’accès devant les défenseurs des droits de l’Homme internationaux illustre une volonté délibérée de maintenir le black-out sur les violations en série des droits les plus élémentaires chez le voisin de l’est. «En mai 2007, l’organisation a fait savoir au gouvernement (algérien) qu’elle souhaitait envoyer une délégation en Algérie, mais s’est vu refuser l’accès au pays», déplore AI. Pas plus tard qu’en avril 2007, la Sécurité du Polisario, avec la «bénédiction» de l’Algérie, avait enlevé deux journalistes australiens, Violeta Ayala et Daniel Fallshaw, après avoir réalisé que les deux reporters voulaient enquêter sur les pratiques de l’esclavage dans les camps de Tindouf.
Dans un communiqué, Reporters Sans Frontières (RSF) a dénoncé l’enlèvement de ces deux journalistes, précisant que c’est grâce à l’intervention d’officiers des Nations unies que les deux journalistes ont pu quitter le camp de Rabouni et se rendre à Tindouf, d’où ils ont pris un avion pour la France quelques jours plus tard. «Les responsables d’atteintes aux droits humains commises les années précédentes continuaient de jouir de l’impunité», relève AI, faisant constater que «le Front Polisario n’a pris aucune mesure pour remédier à cette situation». Pas plus, d’ailleurs, que l’Algérie, qui a réussi le plus retentissant fiasco dans l’histoire des ratages en matière de respect des droits humains. «Les nombreuses atteintes flagrantes aux droits humains, et notamment les cas de torture, d’homicide, d’enlèvement et de disparitions forcées, commises depuis les années 1990 dans le cadre du conflit interne, et imputables aux groupes armés et aux forces de sécurité, n’avaient toujours fait l’objet d’aucune enquête», fait remarquer AI.
Plus grave encore, «l’impunité a été renforcée par les lois d’amnistie promulguées en février par une série de décrets présidentiels, martèle AI, en faisant allusion à l’échec cuisant de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, critiquée, par ailleurs, par une opinion publique algérienne meurtrie par de longues années de violences. Pour cette dernière, cette Charte ne serait qu’une manière de «blanchir» les bourreaux qui sont toujours libres.
Les familles des victimes, qui continuent de revendiquer la vérité sur le sort des leurs, ont rejeté l’offre d’indemnisation, «craignant que cette mesure ne vise à les faire renoncer à réclamer la vérité et la justice». Dans le chapitre des droits économiques, AI relève également de graves bavures. «Les revenus supplémentaires générés par l’augmentation du prix du pétrole et du gaz ont permis au gouvernement de rembourser environ deux tiers de la dette extérieure. Les institutions financières internationales ont averti que des réformes devaient être introduites sans délai pour diversifier la croissance et créer des emplois. Cette année encore, des mouvements violents de protestation ont eu lieu à propos de problèmes socioéconomiques, avec de très nombreuses allégations de corruption en toile de fond», indique AI. Un paradoxe qui explique le boycott massif des dernières législatives algériennes.

vendredi 25 mai 2007

Sahara occidental:les principes fondateurs de l’autonomie sous souveraineté marocaine

Le plan d’autonomie initié par le Royaume du Maroc est un document de travail que le Conseil de sécurité prend en compte de manière appuyée dans sa résolution 1754, cette dernière étant le document de base à la future négociation qui s’annonce plutôt difficile et ardue.

Elle est difficile parce que la partie que la délégation marocaine aura en face d’elle, à savoir le Polisario et en coulisse l’Algérie, n’a pas encore fait sa propre révision stratégique, la réévaluation de son idéologie et la réforme politique qu’exigent les bouleversements qu’a connu le monde et la région. Ce besoin de révision se ressent même dans les attitudes, dans les postures et même dans les expressions qui sont utilisés dans les échanges au sujet du dossier du Sahara occidental : de « colonialisme marocain » à République arabe sahraoui démocratique (RASD), en passant par l’interprétation fantaisiste pour ne pas dire fantasmagorique des lois et des prises de positions internationales, toute la construction lexicale du Polisario et d’Alger à ce sujet date de l’époque de la bipolarisation et de la guerre froide…. Autant dire du déluge.

Mais si la proposition marocaine est nouvelle, elle est aussi le résultat d’un long processus et d’un effort de réforme que le Royaume du Maroc a entreprit sur lui-même aux plans social et politique.

L’initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie au Sahara est en réalité le résultat ou le produit de la synthèse de principes légaux et de légitimité de la cause de l’intégrité territoriale du Maroc d’une part et de l’avancement du chantier de réforme politique et institutionnel que le Royaume a entamé tous azimut depuis plus d’une décennie.

La crédibilité et le sérieux du plan d’autonomie marocain vient de cela, mais aussi du fait qu’il dispose de la volonté politique incarné par la plus haute autorité du pays à savoir Sa Majesté le Roi et de la mobilisation des premiers concernés par sa mise en place, à savoir les Sahraouis qui ont fait la plus grande part du travail de conception à travers leurs représentants au sein du Corcas (Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes, voir : www.corcas.com).

Ce sont les principes qui ont fondu ce plan qui sont résumés dans les points qui suivent :


1) Le Sahara occidental inscrit par le Royaume du Maroc sur la liste des territoires non autonome a été décolonisé et rendu à son pays d’origine le Maroc en 1975 au terme d’un accord signé par l’autorité coloniale le Royaume d’Espagne et le pays concerné le Royaume du Maroc et enregistré au prés des Nations Unies. Ce processus a été réalisé conformément à la Charte des Nations Unies notamment la résolution 1514 qui réglemente les principes de décolonisation et qui protége l’intégrité territoriale des pays indépendant.

2) L’Assemblée générale et le Conseil de sécurité n’ont jamais considéré le problème du Sahara occidental comme étant une question de décolonisation, mais comme un conflit politique entre l’Etat marocain et le front Polisario qui se réclame du nom des Sahraouis qui se trouvent dans les camps de Tindouf dans le territoire algérien. Aucun des faits inhérent à ce conflit et surtout se réclamant du séparatisme préconisé par le Polisario n’ont pris naissance à l’intérieur du territoire du Sahara occidental, aussi bien à l’époque coloniale qu’après le retour de ce territoire au giron national marocain.

3) La Cour internationale de justice a rendu un avis sur une demande expresse du Royaume du Maroc, en reconnaissant que le Sahara occidental n’était pas un territoire sans maître quand il a été colonisé par l’Espagne. Dans le même avis la Cour internationale de justice indique que les tribus du Sahara occidental étaient liées par les liens d’allégeance aux Rois du Maroc, les seuls liens juridiques existant à l’époque et qui étaient les bases de droit qui attachaient toutes les régions à la Nation, et que les autres Etats reconnaissaient ces liens.

4) Sur l’avis de Hans Corell Conseiller juridique, formulé après une demande émanant du président du Conseil de sécurité en date du 13 novembre 2001, cette instance onusienne reconnaît l’autorité administrative du Maroc sur cette région, puisque le Conseil de sécurité à reconnu la légalité des offres et contrats de prospection des ressources minières émanant de l’administration marocaine.

5) Le Royaume du Maroc ayant accepté dans un acte volontaire de règlement définitif du problème politique lié à la situation de guerre froide qui prévalait à l’époque du déclenchement de ce dossier, les Nations Unies ont tenté d’organiser l’identification du corps électoral avant de conclure à l’impossibilité politique et technique d’organiser cette consultation. L’identification du corps électoral devant se faire que sur la base des tribus, l’organisation de la consultation, pour qu’elle soit faite selon les normes internationale aurait obligé l’ONU à modifier les frontières des quatre pays limitrophe du grand Sahara (Algérie, Mali, Mauritanie et Maroc) pour assurer un referendum de tous les Sahraouis sur l’ensemble de leur territoire ce qui était bien sur impossible et même irrationnel.

6) L’Envoyée spécial du Secrétaire général des Nations Unies, M James Baker avait proposé un premier plan de règlement que le Maroc a accepté et que le Polisario et l’Algérie ont rejeté.
Il en proposera une seconde mouture que le Maroc a rejetée et que le Polisario et l’Algérie ont acceptée. Ni le Conseil de sécurité ni aucune autre instance international n’ont retenu l’un ou l’autre des deux projets de Baker pour cause de refus des parties en conflit. C’est d’ailleurs ce qui mènera les instances de l’ONU à rechercher une nouvelle solution en demandant aux parties de s’asseoir à la table de négociation politique directe en formulant des propositions nouvelles permettant de faire progresser le règlement de ce dossier.

7) La direction actuelle qui est d’ailleurs en place depuis le début du conflit ce qui pose au sein du Polisario un problème crucial d’absence de démocratie, se trouvait en 1991 dans une impasse totale, aussi bien sur le plan militaire puisqu’elle avait définitivement perdu la guerre, que d’un point de vue politique puisque le mythe de sa représentativité des populations sahraouis s’était effondré. Le monde a découvert petit à petit, que plus des 2/3 des Sahraouis n’ont jamais quitté leurs maisons et sont resté fidèles à la souveraineté de leur pays le Royaume du Maroc. Moins du 1/3 se trouvaient dans les camps de Tindouf en situation de retenus soumis au chantage de l’aide alimentaire et aux risques qu’encouraient les membres de la famille si l’un d’entre eux réussissait à fuir la région de Tindouf pour regagner le Maroc.
Le cessez-le-feu a donc eu lieu sur la base de la situation de gel du dossier et l’insistance des Nations Unies ainsi que sur la volonté de paix et de désir de l’allégement des souffrances des populations qui se trouvent à Tindouf, du Royaume du Maroc, que les négociations de Huston ont été entreprises. Mais Le Polisario et Alger se dépêcheront de les torpiller.

8) Le dossier restera gelé à partir de ce moment là, malgré tous les appels et résolutions de la communauté internationale et l’écho favorable que leur a toujours accordé le Maroc.
C’est encore le Royaume du Maroc qui relancera l’espoir du règlement éventuel du dossier du Sahara en annonçant de longue date son projet d’octroi de l’autonomie à ses régions du sud. L’initiative marocaine pour la négociation du statut d’autonomie au Sahara, fait partie d’une dynamique globale de réformes qui a vue s’élargir les liberté et se consolider très fortement la démocratie, en particulier après l’intronisation de Sa Majesté le Roi Mohamed VI

jeudi 24 mai 2007

Sahara occidental: Premier contact officiel de négociation en juin à Genève

Le Maroc et le Polisario prévoient une première rencontre, au début juin, à Genève. Cette rencontre est qualifiée de "technique" avant d'entamer des négociations à la mi-juin.


Le Maroc et le Polisario ont convenu, malgré de profondes divergences et les entraves dressées par l'Algérie, à tenir une première rencontre au début juin prochain. Selon des sources informées, cette rencontre, qualifiée de "technique", est l'occasion pour les deux parties de "se tâter le pouls" avant de se réunir, pour de véritables négociations, à New York vers la mi-juin. Selon les mêmes sources, des délégations de "haut niveau", des deux côtés prendront part à la rencontre préliminaire de Genève. Elles ajoutent que des pays impliqués dans le suivi du dossier du Sahara, Etats-Unis, France et Espagne, étaient intervenus de manière décisive pour l'organisation d'une telle rencontre. Ils auraient surtout fait pression sur l'Algérie pour permettre une telle première initiative. Les deux parties, Maroc et Polisario, auraient également manifesté quelques réticences avant de se décider à y prendre part. Les séparatistes tiennent toujours à imposer leurs diktats concernant la composition de la délégation de négociateurs marocains qui, pour Mohamed Abdelaziz, ne devrait inclure aucun Sahraoui, membre du Corcas (le conseil royal consultatif qui représente plus des 2/3 des Sahraouis, voir : www.corcas.com) ou autre. Du côté marocain, le Royaume n'a émis aucune réserve quant à la délégation du Polisario, mais demandé, au nom du principe de "bonne foi" à ce que l'autre partie n'impose rien.
Les pays sollicités avaient finalement demandé aux deux parties de réunir leurs délégations dans un premier temps pour nouer le contact avant de régler les aspects des négociations plus tard.
Les diktats du Polisario et de l'Algérie avaient été derrière l'annulation de la tournée programmée dans la région, il y a quelques jours, de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU. Peter Van Walsum aurait jugé "inutile" une telle tournée et ce sur la base du rapport qui lui avait été soumis par le Britannique Julian Harston, patron de la Minurso, au terme d'une tournée en Algérie et en Mauritanie.
Julian Hartson avait informé Peter Van Walsum que le Polisario insistait sur les principes "autodétermination" et "indépendance" comme conditions à toute négociation. Le Polisario avait par la suite multiplié les provocations entre des festivités dans la zone démilitarisée de Mijek, au début de cette semaine, et les directives données, financement à la clé, pour des manifestations animées par des séparatistes dans les universités du Royaume. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté, le 30 avril à l'unanimité, une résolution qui appelle à des "négociations de bonne foi sans conditions préalables en tenant compte des développements survenus ces derniers mois, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable". La résolution du Conseil de sécurité avait mis en exergue les efforts déployés par le Maroc. Ban Ki-moon avec le concours "approprié" des Etats membres, a été "prié" de présenter un rapport sur "l'état de ces négociations" et des "progrès réalisés".



Le dilemme de Mohamed Abdelaziz

La direction du Polisario est aux abois et vit un véritable dilemme pour la constitution de son équipe de négociateurs. Mohamed Abdelaziz et Alger, qui essaient d'imposer leurs conditions à la délégation marocaine, craignent que des dirigeants du Polisario et des diplomates en poste à l'étranger ne "flanchent" lors des négociations. Ils craignent surtout ceux parmi les dirigeants du Polisario qui avaient manifesté des positions "souples" vis-à-vis de l'initiative marocaine pour la négociation d'un statut d'autonomie pour la région du Sahara. Les renseignements du Polisario sont d'ailleurs sur les nerfs.
Source : Aujourd’hui le Maroc
Voir aussi le portail du Sahara occidental : www.sahara-online.net

Sahara occidental : Pourquoi le Polisario et Alger entravent la négociation

Au lendemain de l’adoption de la résolution 1754 au Conseil de sécurité, les réactions des parties ont été assez diverses. Le Royaume du Maroc d’une part et le Polisario et Alger de l’autre ont manifesté leur satisfaction en évoquant les termes de la dite résolution que chaque partie estime aller dans le sens de ce qu’elle préconise.
Quels sont ces termes ? Et que préconise chacun des protagonistes ? Ce sont les réponses à ces deux questions qui donnent en réalité une idée sur la recevabilité ou non des arguments des uns et des autres.

Les deux bornes qui délimitent l’imbroglio du Sahara occidental sont d’un côté l’intégration de cette région au Royaume du Maroc et de l’autre la création de toute pièce d’un Etat indépendant. Parler de création de toute pièce est une simple constatation de fait historique. Effectivement aucune entité étatique n’a jamais existé en tant que tel dans cette région du Sahara occidental, ni même aucune administration locale qui gouvernerait cette région.

La seule et unique autorité que connaissaient les tribus nomades était celle des chioukhs dont la légitimité émanait de la seule et unique allégeance qu’ils reconnaissaient aux sultans du Maroc.

Ces deux bornes de l’intégration au Maroc et de la création de toute pièce d’un Etat indépendant étaient les deux options contradictoires opposées voir même ennemies et irréconciliables, qui ont durant les 32 dernières années se sont confrontés sur le front diplomatique internationale et uniquement sur ce front là.

Sur le terrain concret l’évolution était plutôt dynamique et contrastait avec cette guerre des tranchés que les deux camps de l’intégration au Royaume du Maroc et de la création d’un Etat Sahraoui se livraient.

Dans le pays réel, en l’occurrence le Sahara occidental les évolution et les réalisations d’un camps différent beaucoup de ceux de l’autre.

Le Maroc a suivi en cela une ligne plutôt rectiligne, réglant la procédure de décolonisation avec l’ancienne administration coloniale et clôturant définitivement ce volet par la récupération de Seguia Lhamra et Rio d’oro, entamant avant un grand effort de moyens la mise en valeur de ces régions pour rattraper le retard que cette décolonisation tardive a crée entre le Sahara et les autres régions du Maroc.
Le Maroc a par ailleurs maintenu une attitude ferme quand à la légitimité de sa récupération du Sahara, tout en faisant face à la confrontation militaire que le camp adverse lui imposait.

Du côté des tenant de la thèse du peuple sahraoui et de l’indépendance du Sahara occidental, à savoir le Polisario la situation a connu trois phases qui constituent les unes par rapport aux autres des ruptures ou plutôt des revirement de situation.

Sans revenir à la période qui précède 1973 (pour ceux que cela intéresse voir la rubrique historique du portail : www.sahara-online.net), La création du Polisario a été le résultat du parcours sinueux et accidenté des fondateurs.

La première phase était celle du lancement laborieux d’actes de guérilla au moment où se nouait l’acte final qui devait conduire au départ d’un colonisateur qui a trop tardé à s’en aller et surtout qu’on a trop tardé à faire partir. C’est du moins ce que pense les jeunes activistes qui fonderont le Polisario. Pendant ce laps de temps qui sépare avril 73 et début 75 il n’est question ni d’indépendance, ni de République arabe Sahraoui démocratique, RASD.


Les complications que connaîtra ce dossier pendant l’année 75 et en particulier l’intrusion de la Libye et l’Algérie dans ce dossier donneront lieu au premier revirement de situation et le début de la deuxième phase, relativement courte de l’évolution de cette organisation politico-militaire.

Le Polisario ajoutera à son slogan de la décolonisation du Sahara occidental le refus de l’attachement au Maroc. Et l’idée de la réduction de la procédure d’autodétermination à la seule indépendance.

Le climat était cependant chargé de sous-entendus, de non dit et d’ambiguïté.
Mustapha Sayyed El Ouali le leader et l’âme du Front Polisario a bien traduit ce climat, quand quelques mois avant son assassinat suspect, il disait l’autodétermination des Sahraouis doit d’abord être envisagée, par rapport aux galonnés d’Alger.

La disparition de cet homme et l’arrivée en 1976 de Mohamed Abdelaziz à la tête du Polisario constituera le deuxième revirement et le passage à l’étape qui est en cours aujourd’hui.

On s’installera désormais dans le processus de la réécriture de l’histoire et de l’invention iconographique dans le seul sens de la mise en valeur de l’option de l’indépendance portée par le phantasme d’une sorte de déterminisme historique. Le Polisario plongera totalement dans le processus de tension que nourrissait la guerre froide au niveau régional, en s’appuyant en cela sur le camp soviétique dont ces deux nouveaux soutiens, algérien et libyen sont deux membres éminents en Afrique.


Cette ultime rupture figera la structure, mais aussi les comportements de la direction du Polisario qui devient imperméable à tous les bouleversements que connaîtra le monde et la région, aux changements, somme toute naturelles, que subira la population que cette même direction a mené en 1975 dans les camps de Tindouf.


Sorti du contrôle idéologique, sécuritaire et de l’aide alimentaire, la perspective de la direction du Polisario que dirige Mohamed Abdelaziz depuis plus de 30 ans se limite à un rejet explicite ou par manœuvres interposées de toutes les perspectives de règlement de ce dossier. En cela c’est l’enlisement progressif, dans un tête à tête de plus en plus étouffant et dans une promiscuité croissante avec Alger, et surtout avec ceux qui en Algérie ont autorité pour décider en matière de politique régionale et extérieure.


Comprendre cette évolution et l’histoire du dossier est nécessaire pour comprendre toute la difficulté de voire se débloquer la situation et surtout pour voir le Polisario quitter cette position retranchée de l’indépendance ou rien. Toutes les entraves et tous les propos qui qualifie d’improbable les résultats des négociations encore à l’état de projet, ainsi que les effets de manche sur la non crédibilité de la proposition marocaine et sur sa non sincérité….tout va dans le sens de la résistance qu’oppose le Polisario, mais aussi Alger à la perspective ouverte par la résolution 1754 pour négocier.

En vu de tout ce qui précède il faut se rappeler que le discours actuel du Polisario sur l’ « autodétermination-indépendance », sur le « colonialisme marocain », sur le monopole autoproclamé par le Polisario de la parole du peuple du Sahara occidental, ce qui ne correspond pas du tout à la réalité (plus des 2/3 des Sahraouis vivent chez eux et sont favorable à l’intégrité de leur pays le Maroc), tous les blocages en fait se sont construit sur la période de trois décennies qui nous séparent de 1975.

Aujourd’hui le Royaume du Maroc qui a fait quand même un long chemin avant d’en arriver à la solution quasi miraculeuse pour neutraliser le tiraillement et l’antinomie entre les deux concepts d’intégration pure et simple et d’indépendance pure et simple, en proposant un plan d’autonomie, a fait le maximum de chemin. Le Polisario qui a fait tous les revirements précités peut-il quitter cette position jusqu’au-boutiste du tout ou rien pour contribuer au déblocage de la situation du dossier du Sahara occidental ?


Tout l’enjeu de la période actuelle est là.

mercredi 23 mai 2007

Les Sahraouis s’opposent à des provocateurs du Polisario à Laayoun

Alors qu’ils s’apprêtaient jeudi à commémorer, à Laâyoune, le 20ème anniversaire du soi-disant «déclenchement de la lutte armée», une vingtaine de séparatistes ont été pris de court par une contre-manifestation géante organisée par les unionistes.


Le Polisario a, encore une fois, raté «le coup». L’«Intifada», qu’il voulait susciter dans les provinces du Sud, n’a finalement pas eu lieu. Jeudi 16 mai, vers 23 heures, une vingtaine de séparatistes sortis «manifester» à Laâyoune, se sont vu obliger de quitter les lieux, cinq minutes après avoir débarqué, banderoles de la chimérique RASD à la main, sur l’esplanade du quartier «Maâtallah». «Des centaines d’unionistes étaient sorties à leur tour contrer des séparatistes visiblement en infériorité numérique», témoigne un unioniste, dans une déclaration à «ALM».
Cette «manifestation», téléguidée à partir de Tindouf, devait marquer le lancement des «festivités» du 20 mai commémorant le soi-disant anniversaire du «déclenchement de la lutte armée». Mardi 15 mai, Mohamed Abdelaziz avait réuni à Rabouni plusieurs de ses affidés pour monter un «plan» destiné à susciter des «soulèvements» dans les provinces sahariennes.
Lors de cette réunion, il a été procédé à la création de plusieurs commissions qui devaient veiller à l’exécution de ce «plan». Ironie de l'histoire, le chef des séparatistes avait nommé à la tête de la commission chargée du financement des «soulèvements» celui-là même que la communauté internationale désigne comme l’un des principaux responsables du détournement de l’aide humanitaire, en l’occurrence Mohamed Boulssane. Ce dernier, chargé d’acheminer de l’argent aux séparatistes de l’intérieur, par le biais de Mohamed Tamek, Mohamed Dadech, Ibrahim Noumri, Aminatou Haïdar et Gimmy Al Ghalia, se paye déjà un séjour doré à Las Palmas, dans les îles Canaries. Selon des sources bien informées, M. Boulssane aura cette fois engrangé de gros fonds pour financer le récent «soulèvement» qui n’a pas eu lieu ( !). Pris de panique face au déferlement des unionistes sur l’esplanade du quartier «Maâtallah», les séparatistes qui ne seraient que des «jeunes délinquants» paumés n’ont eu d’autre choix que d’abandonner les lieux, au gré des unionistes qui ont arboré le drapeau national en lieu et place des banderoles proclamant des slogans délirants genre «Pas d’alternative au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». Contrairement au «vœu» du Polisario, qui pariait sur une intervention «musclée» des forces de l’ordre pour disperser les manifestants, aucun affrontement ni dégâts ne sont à déplorer. «Il y a lieu de saluer le sang-froid des services de sécurité, ainsi que la sagesse des unionistes, qui ont évité de servir la soupe à la direction du Polisario, en s’abstenant de tout acte qui pourrait être exploité par les séparatistes pour faire leur propagande contre le Maroc», se félicite Mohamed Talib, un membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes.
Le Polisario avait créé une autre commission chargée d’enregistrer «les cas de violation des droits de l’Homme» par les forces de sécurité, mobilisant, là encore, de gros moyens logistiques (appareils photos, enregistrements vidéo, etc.). Peine perdue ! Outre les finances, les «droits de l’homme», une troisième commission avait été mise sur pied dans l’intention de créer la «zizanie» au sein des universités marocaines.
Une autre tentative avortée par la vigilance des forces de sécurité, qui ont réussi à rétablir l’ordre au sein des campus d’Agadir, Marrakech et Rabat, entre autres. Jeudi dernier, cinq étudiants, originaires des provinces du Sud, ont été déférés devant le tribunal de première instance d’Agadir en relation avec les affrontements qui ont éclaté ces derniers jours dans l’université Ibn Zohr d’Agadir.

mardi 22 mai 2007

Autonomie du Sahara occidental : Le Maroc a donné des gages, c’est au tour du Polisario de changer de discours

L’annonce est à l’image de ces manifestations que le Polisario organise dans ce qu’il appelle les régions libérées, plutôt virtuelle. L’ALPS « se tient prête à défendre son pays, le doigt sur la détente ». De telles déclarations, quand on a les moyens de mettre ses menaces à exécution, alors qu’on s’est engage à négocier une solution politique, ne sont pas acceptable. Mais quand on ne dispose pas ou plus du tout, des moyens pour menacer, ce type d’effet d’annonce signifie qu’on n’est pas vraiment encore disposer à trouver une solution et que la volonté de négocier n’est pas encore disponible. Dans le cas du chef du Polisario les gesticulations aux quelles il s’est donné à Mijek relève aussi de l’aveux de l’absence de perspectives.
Mohamed Abdelaziz était à la fête ces derniers jours. Il inaugurait les festivités de l’anniversaire de la création de son mouvement dans la mince bande de Sahara coincé entre les défenses marocaines et la frontière algérienne, qui constituent la zone tampon et que le Maroc a bien voulu laisser sous la responsabilité de la Minurso après les accords de 1991. Cette bande censée ne contenir aucune présence armée a été ces dernières années transformée en théâtre pour une pièce absurde et stérile de la Part du Polisario. Tout les quelques mois quelques camions de fortune emmènent quelques dizaines de personnes des camps de Tindouf pour jouer aux figurants dans les manifestations que le Front organise à un endroit ou un autre de cette bande étroite à la frontière du Sahara occidental. Cette année c’était le tour de la région de Mijek qui bien entendu ne comprend aucune localité ni âme qui vivent d’être animée par le discours du secrétaire général du front Polisario.
Et Mohamed Abdelaziz s’est relâché à cette occasion. Il a accusé le Maroc de ne pas donner de signe encourageant sur ses intentions pour les négociations qui doivent en principe débuter entre le premier et le 15 juin prochain.

En réalité, depuis que le Conseil de sécurité a voté la résolution 1754, Alger et le Polisario ont petit à petit manifesté un manque de plus en plus grand de sérénité. Après un triomphalisme qui n’a trempé personne au lendemain du vote de la dite résolution la direction du Polisario a commencé à tirer de tout bois sur les préparatifs qui s’annonçaient pour le futur dialogue. Un jour ce sont les pays qui ont rendu possible le vote de la résolution qui salue l’initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie au Sahara qui font les frais des attaques de la direction du Polisario ou le chantage au gaz naturel de la part d’Alger. D’autres fois c’est le Maroc qu’on dénonce comme n’étant pas bien intentionné ou comme ayant acheté le soutien des membres du Conseil de sécurité, voir même ayant fomenté un complot avec l’impérialisme pour imposer sa solution d’autonomie. Laquelle solution que la même direction du Polisario estime, avoir échouer à l’examen de passage devant le Conseil de sécurité. Alors ce plan d’autonomie marocain a-t-il été adopté par l’ONU à cause du soutien de l’impérialisme et le sionisme ou a-t-il été rejeté par le monde ?
En réalité l’attitude des dirigeants du Polisario a été marquée, particulièrement ces derniers mois par beaucoup de contradictions qui ne peuvent avoir qu’une seule explication. Le projet d’autonomie lancé par le Maroc a beaucoup déstabilisé les dirigeants du Polisario et leurs soutiens algériens. Ils étaient probablement convaincus que le Royaume du Maroc n’oserait pas faire une telle proposition. Mais plus que l’attitude du Maroc ce qui a surpris les dirigeants du Polisario c’est en réalité le fait que le Maroc a changé, comme d’ailleurs change aussi le reste du monde y compris en Algérie et jusqu’aux camps de Tindouf. Le sentiment d’isolement et d’immuabilité dans le quel ils ont cru mettre les populations des camps et la constance de leur propre discours qui date de l’époque de la guerre froide sont tenace (voir à ce propos la partie historique du portail : http://sahara-online.net). Et c’est finalement ce sentiment qui a trompé Mohamed Abdelaziz et ses soutiens. Les parades à cette évolution et à la nouvelle dynamique pour la résolution et par le soutien qu’elle apporte au plan d’autonomie marocain, ne sont pas nombreuses. On tente de décréditer les propositions de l’adversaire. On les attaque, puis on accuse ceux qui les soutiennent d’être partiale et hors la loi. Mais ce qui peut être fait quand on est dans un schéma bipolaire avec efficacité devient complètement irréalisable dans un monde qui aspire au multilatéralisme. On ne peut pas dire la chose et son contraire. Ainsi, on ne peut pas d’un côté de se réclamer de la légalité internationale et des résolutions des instances de l’ONU et en même temps accuser ces dernières d’être favorable au Maroc et surtout de ne pas appliquer les résolutions votées. C’est le cas, notamment de la 1754, puisque le Conseil de sécurité a demandé aux parties de s’asseoir à la table de négociations sans conditions. Or, depuis que la machine diplomatique onusienne s’est mise en branle pour préparer ces discussions, le Polisario et Alger n’ont pas arrêté de poser les conditions et même de les changer d’un jour à l’autre. C’est le cas notamment de cette tentative d’interférer dans la composition de la délégation marocaine qui va participer aux négociations. En faisant des déclarations sur le fait que l’on n’accepterait pas du côté du camps de Rabouni la participation de représentant des Sahraouis qui sont resté fidèles à l’intégrité de leur pays le Maroc et ils sont quand même plus de 2/3 des Sahraouis du Sahara occidental. Outre le fait que le Polisario n’a pas le droit d’intervenir dans la composition de la délégation du Maroc et surtout à poser des conditions préalables à la négociation, sa réaction qui consiste à vouloir priver les Sahraouis de participer à des discussions qui les concernent est pour le moins surprenante. Elle est en vérité plus que cela, la preuve que ce qui préoccupe en vérité l’organisation politico-militaire que dirige Mohamed Abdelaziz depuis plus de 30 ans, n’est pas tant que le point de vue de la majorité des Sahraouis sur le règlement du dossier du Sahara occidental et sur la forme de leur autodétermination, mais l’application de l’agenda qui lui est assigné par rapport à ce dossier.
Or en étant à l’origine du texte qui a donné lieu à l’initiative marocaine pour l’autonomie par le biais de leurs représentants au sein du Corcas (voir : www.corcas.com), la majorité du peuple au Sahara a montré vers quoi va sa préférence. Les Sahraouis des camps de Tindouf, qui reviennent dans leur patrie le Maroc à chaque fois que l’occasion se présente eux aussi donne la preuve que le sentiment général dans les camps n’est pas favorable au maintien de la situation de statu quo que défend le Polisario et Alger de toutes leurs forces.
Le maintien du gel de la situation qui prévalut pendant les 32 ans précédents sera donc impossible et toutes les manœuvres actuelles ne peuvent pas endiguer la dynamique de résolution pour longtemps. Une dynamique que les Nations unies semble vouloir renforcer et accélérer. Alors Mohamed Abdelaziz peut faire les commentaires qu’il veut et parler de guerre s’il veut. Il sait que son discours sur la guerre est aussi peu convaincant que son discours sur les territoires libérés. Par contre il a la responsabilité de devoir mettre fin à la situation d’impasse dans la quelle se trouvent les populations à Tindouf. Organiser un spectacle à la frontière du Sahara occidental ne le dispense pas d’assumer ces résponsabilités là.

lundi 21 mai 2007

Jeux populaires

Sahara occidental: l'autonomie une option retenue par la communauté internationale

La résolution du Conseil de sécurité numéro 1754, relative au Sahara occidental, a fait coulé beaucoup d’encre. En fonction du positionnement des uns et des autres, soit en faveur de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc, soit favorable aux thèses séparatistes du Front Polisario, chacun a vu uniquement les points qu’il a bien voulu choisir dans le texte onusien.La réalité est que cette fameuse résolution doit même en exprimant une position, garder dans le choix de son vocabulaire et dans l’expression du message qui doit être adresser et surtout à destination des principaux concernés un ton mesuré et diplomatique. C’est le ba-ba des résolutions des Nations Unies. C’est pour cela que l’effet des résolutions se mesure aux termes utilisé, les faits mis en évidence et surtout à l’attitude adoptée par chacun des protagonistes du sujet concerné, en l’occurrence, ici le Sahara occidental.A cet égard il y a effectivement, pour qui veut lire entre les lignes de l’équilibrisme diplomatique onusien, des informations importantes, qui démontre que le ton diplomatique n’empêche pas la clarté du message. La proposition ou plutôt l’initiative marocaine a reçu quand même un traitement particulier et un hommage appuyé. C’est ce que le Polisario et Alger voulaient éviter, en présentant à la dernière minute un document qui prétend au statut de contre-proposition. Et de ce point de vue là, l’objectif du Polisario est plutôt raté. La preuve en est l’attitude que les représentants d’Alger et de l’Afrique du sud ont adopté durant la semaine qui a précédé l’adoption de la résolution. Ces représentants ont bloqué l’adoption de cette résolution en protestant justement du déséquilibre qu’elle induit en rendant un hommage appuyé au projet d’autonomie marocain, en faisant l’impasse sur la copie du Polisario. L’Afrique du sud membre non permanent du Conseil de sécurité a finalement été obligé de se rendre à l’évidence, la majorité des membres y compris la plupart des membres permanents, à l’exception notable de la Russie, n’étaient pas près à rendre complètement neutre cette résolution sur un dossier qui concerne, il faut bien le dire, un conflit résiduel de la défunte guerre froide, et qui est plus un casse-tête que complique le jusqu’au-boutisme de certains de ses protagonistes, en l’occurrence Alger qu’un véritable conflit de l’intensité de ce qu’on voit s’enliser actuellement dans plusieurs régions de la planète. L’importance de cette résolution 1754 vient aussi du fait qu’en règle générale celui qui entreprend des actions pour redynamiser la résolution d’un dossier qui n’a que trop duré, bénéficie généralement des faveurs des instances onusiennes s’il mène une campagne efficace en faveur de sa cause. De ce point de vue là, le Royaume du Maroc a préparé son initiative sur la durée ce qui en souligne le caractère sérieux. Elle est aussi, une étape dans un processus global de réformes démocratiques et institutionnel au Maroc. Et cerise sur le gâteau, le projet a été préparé par les premiers concernés par ce dossier, en l’occurrence les Sahraouis favorables à l’intégrité du Maroc (plus des 2/3 des populations du Sahara occidental) , qui à travers leurs représentants au Corcas (www.corcas.com) ont débattu pendant des mois du projet et en ont préparé le texte qui a été adopté par le Roi.Au-delà des polémiques stériles sur d’une comptabilité absurdes des mots de la résolution onusienne, et abstraction faite de la surenchère autour du sens de l’autodétermination, c’est cette nouvelle dynamique qui compte le plus. Et le résultat qui en découle est important aussi : la négociation que doivent entamer les parties sans conditions préalables. Cette dernière expression extraite de la résolution est aussi importante dans la mesure où elle tourne totalement la page Baker et même l’impossible referendum d’autodétermination fondé sur l’identification. C’est donc la négociation et l’autonomie qui sont aujourd’hui d’actualité.

dimanche 20 mai 2007

Autonomie du Sahara occidental:

le projet marocain est la base de la solution réaffirmé par le Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité a adopté sa résolution numéro 1754, relative au dossier du Sahara occidental, après une semaine de manœuvre et de discussions sur la teneur du texte. Cette résolution a réaffirmé une nouvelle fois que le dossier du Sahara occidental n’est pas un processus de décolonisation contrarié ou inachevé, mais un problème politique interne au Maroc que les conditions de la guerre froide qui prévalaient à l’époque ou s’est faite la décolonisation et le retour au giron national de cette partie intégrante du Maroc, ont internationalisé. (Sur la partie historique du conflit voir le site : www.sahara-online.net).

Le problème est tout simplement politique. Et c’est l’une des constante des Nations Unies qui ont enregistré les accords de décolonisation adopté après négociation entre l’autorité coloniale de l’époque à savoir le Royaume d’Espagne et le pays à qui appartient ce territoire depuis toujours le Maroc dont la Cour internationale de justice a reconnu dans l’avis qu’elle a rendu sur demande marocaine, l’allégeance qui lie les tribus sahraouis au trône marocain.

En 1975 c’est donc sur cette base légale, historique et légitime que le Royaume du Maroc est revenu dans cette partie de son territoire national.

Les Nations Unies ont après avoir constater l’impossibilité « technique et politique » d’organiser le referendum d’autodétermination basé sur l’identification, ont appelé les parties de ce dossier à se mettre à la table de négociation avec à l’ordre du jour les plans de règlement proposé par James Baker au terme de consultations au lendemain de la signature du cessez-le feu en 1991.

L’Envoyé spécial du secrétaire général du SG de l’ONU proposera un plan Baker I accepté par le Royaume du Maroc et rejeté par le Polisario et Alger. L’ancien secrétaire d’Etat américain propose un autre plan Baker II, rejeté par le Maroc et accepté par le Polisario et Alger.

Le maintien de l’impasse poussera les Nations Unies à adopter une nouvelle démarche à savoir demander aux parties d’entamer des négociations politiques directes en apportant chacun sa proposition et sans condition préalables.

C’est sur cette base que le Maroc a préparée son initiative pour la négociation d’un statut d’autonomie au Sahara. Laquelle initiative (voir son texte intégrale sur le site du Corcas : www.corcas.com), a été conçue et préparé par les représentants de plus des 2/3 des Sahraouis réunit au sein du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes.

Le plan d’autonomie proposé par le Maroc est en toute bonne logique l’une des formes les plus avancées de l’autodétermination, puisque son engagement sera sanctionné une fois l’accord politique fait entre les partie, par un vote des populations concernées.

Aujourd’hui on est largement dans ce processus, puisque le Conseil de sécurité a adopté sa résolution, en se félicitant de l’initiative marocaine. Mais plus que des satisfecit, la résolution du Conseil de sécurité demande expressément aux parties à savoir le Royaume du Maroc et Le Polisario d’engager des négociations de bonne foi sans conditions préalables, en tenant compte des développements survenus ces derniers mois. Or le seul développement de ces derniers mois, c’est le plan d’autonomie proposé par le Maroc, que le Conseil de sécurité qualifie d’ « efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc »

Cela peut apparaître anodin à quelqu’un justement, qui n’a pas intérêt à ce que ce dossier soit réglé et qui ne se préoccupe pas de l’avenir des populations qui souffrent dans les camps de Tindouf.

Mais la seule et unique lecture possible de cette partie de la résolution est que l’initiative marocaine est désormais une base de la solution qui sera adoptée au terme des futures négociations.

Dorénavant les Nations Unies qui d’ailleurs n’ont jamais voulu imposer les plans proposés par Baker, ont définitivement abondonné la référence vague qui a prévalu un certain temps à ce texte, au profit du projet d’autonomie qui reste conforme aux dispositions du droit et de la légalité internationaux, puisque l’autonomie est une forme avancée d’autodétermination.

C’est aujourd’hui l’évolution la plus significative dans le sens de la sortie de l’impasse pour ce dossier qui n’a que trop duré. Et en matière de temps ce sont les populations qui sont dans les camps de Tindouf qui payent le prix fort.

Le Polisario aussi bien que ceux qui le soutiennent et qui ont manifesté un grand activisme stérile et improductif pendant toute la semaine qui a précédé l’adoption de la résolution, lundi dernier, savent que la situation a évolué et que le temps ne travaille pas en faveur des thèses du séparatisme.

Les négociations qui devront s’ouvrir prochainement devront être perçu pour ce qu’elles sont réellement. Une chance pour solutionner le dossier du Sahara occidental de manière équitable, juste et mutuellement acceptable.

Rien dans toute la propagande habituelle utilisée sans résultat, par le Polisario et ses partisans ne pourra changer ce que cela n’a pas changé en plus de 30 ans. Et la raison de cet état de fait est simple : la majorité écrasante des Sahraouis est favorable à sa citoyenneté marocaine et à l’intégrité de son pays le Royaume du Maroc.

Il suffit pour vérifier cela si le Polisario désire vraiment régler le dossier de négocier sincèrement sur la base de la proposition marocaine et laisser enfin les Sahraouis décider en toute liberté en se déterminant sur l’autonomie.

vendredi 18 mai 2007

Sahara occidentale : ce que change le plan d’autonomie marocain

La lecture que le Polisario et Alger font du droit, des décisions et des institutions internationaux est amnésique, particulièrement personnalisée et surtout une lecture qui n’obéit pas à une règle générale. Ce n’est pas la cohérence qui étouffe ce duo. Cette façon de faire était très efficace du temps ou les instance internationales obéissaient à une logique bipolaire, quand les changements d’attitude d’une position à son contraire et un certain opportunisme dans les prises de décision pouvait être un bon vecteur de l’efficacité diplomatique, pourvu que l’on s’inscrive dans les petits papiers du camps au sein du quel on grenouille.Le dossier du Sahara occidental, un vestige, probablement l’un des rares à persister de l’époque de la guerre froide, est l’illustration la plus caricaturale de ce comportement, en tout cas pour la diplomatie algérienne. Les exemples et les faits qui montrent que l’accumulation des revirements, des contradictions, des reniements aussi et des interprétations abusives voir même des mensonges dans cette interprétation des textes et des positions des instances internationales dans l’attitude de l’Algérie et du Polisario sont légion. Cela dure depuis plus de trois décennies. Et cela a même continué de manière immuable même si la guerre froide est au musée de l’histoire comme les pierres du défunt mur de Berlin et les vestiges de l’Union soviétique. Des exemples de l’actualité du dossier du Sahara sont la meilleure illustration de cet état de fait. Lors de la campagne que Mohamed Bedjaoui le chef de la diplomatie algérienne a mené sur les traces des délégations du Royaume du Maroc parties expliquer l’initiative marocaine sur l’autonomie au Sahara occidental, l’émissaire algérien a beaucoup insisté sur le caractère de décolonisation contrariée du dossier du Sahara occidental. Un discours tout ce qu’il y a d’amnésique et d’autiste. Et ce n’est pas à cause de l’âge canonique du patron de la diplomatie d’Alger et qui fait de lui, à plus de 80 ans l’un des plus vieux routiers des arcanes diplomatiques mondiaux. Le caractère amnésique du propos de M Bedjaoui vient de deux choses. D’abord, la crise du Sahara occidental ne relève plus du processus de décolonisation, depuis 1975, après le règlement de cette question entre les royaumes d’Espagne et du Maroc. Cela M Bedjaoui en est le meilleur expert puisqu’il a été l’un des acteurs les plus activiste de cet épisode. On peut rappeler à cet égard que quelques uns de ses collègues, notamment marocains l’ont surnommé M « Terra nullius ». Le Maroc pour établir ses liens avec son Sahara, avait fait une démarche auprès de la Cour internationale de justice, avec les deux fameuses questions «le Sahara occidental était-il terra nullius ? », « sinon, quels était ses liens avec le Royaume du Maroc », on ne va pas revenir sur tout les détails historiques « pour ceux que cela intéresse voir le site : www.sahara-online.net (à la rubrique décolonisation de la partie historique) ». C’est la question sur l’existence de maître au Sahara avant la colonisation espagnol que M Bedjaoui n’a pas beaucoup aimée. Et pour contrer cette question à la réponse évidente, à savoir que cette terre avait un maître et que ce maître est le Maroc, le chef de la diplomatie algérienne s’était fait à son corps défendant l’auxiliaire de la thèse coloniale, en répétant à qui voulait l’entendre que le Sahara occidental était terra nullius au moment de sa colonisation par l’Espagne. La suite de cet épisode anecdotique on la connaît. La cour n’a pas suivie la thèse que défendaient les colons et M Bedjaoui. Elle a même affirmé que les tribus du Sahara occidental étaient engagées par un lien d’allégeance au roi du Maroc. Le quel lien était reconnu par les Etats étrangers.L’autre aspect est un élément de droit, qui subit aussi bien dans la bouche du ministre des affaires étrangères algérien que de Mohamed Abdelaziz,chef du Polisario un abus d’usage permanent. Il s’agit de ce qui représente pour le processus de décolonisation, l’équivalent des tablettes de Moïse : la fameuse résolution 1514, adoptée le 14 décembre 1960. Que nous dit cette résolution que toutes les correspondances et tous les propos du Polisario et de la diplomatie algérienne évoquent comme une sorte d’amulette pour conjurer un mauvais sort ?Le texte de la 1514, entérine le processus de décolonisation entamé dans le tiers monde quelques années auparavant et réaffirme le principe posé au lendemain de la seconde guerre mondiale selon le quel les peuples sont libres de disposer d’eux même. Elle reconnaît aux peuples le droit à la liberté et considère que leur soumission à la domination étrangère comme étant un « déni des droits fondamentaux de l’homme ». Pour être plus exhaustif, on peut ajouter que cette résolution comprend sept points qui définissent le processus de décolonisation, dont un le numéro 6 dit clairement ceci : « toute tentative visant à détruire partiellement ou totalement l’unité nationale et l’intégrité territoriale d’un pays est incompatible avec les buts et les principes de la Charte des Nations Unies ». Le principe suivant (numéro 7) rappel, comme pour lutter, par anticipation, contre l’amnésie de la diplomatie algérienne et du Polisario, que tous les Etats doivent observer les dispositions de la Charte, de la déclaration universelle des droits de l’Homme sur la base, entre autres de la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et dans le respect des droits souverains et de l’intégrité territoriale de tous les peuples.Ainsi les Nations Unies qui ont enregistré les accords de décolonisation signée par l’ancienne autorité colonisatrice l’Espagne et la partie concerné par la libération de cette partie de son territoire appelé Sahara occidental, en l’occurrence le Maroc, les Nations Unis n’ont jamais dans aucun de leurs documents, depuis 1975, évoqué la décolonisation en parlant de la présence du Maroc au Sahara occidental. Cela n’empêche pas le duo Algérie – Polisario d’user abusivement de cette appellation.Autre exemple, toujours puisé dans l’actualité du dossier, mais une actualité qui se répètent depuis plus d’une décennie, la sélectivité dont font preuve Le Polisario et la diplomatie algérienne vis-à-vis de l’épisode du plan de règlement de James Baker. L’envoyé spéciale du secrétaire général des Nations Unies avait proposé un premier plan de règlement qu le Maroc avait accepté et qu’ils avaient, eux, rejeté. Baker a présenté un second plan que le Maroc a rejeté et que l’Algérie et le Polisario ont accepté. Les instances internationales avaient donc conclu à la non faisabilité de ce plan et ont demandé aux parties de se mettre autour de la table de négociation en apportant des propositions. La diplomatie algérienne et le Polisario décidément amnésique incurable ne parlent actuellement que du plan Baker que le Maroc a rejeté et qui aurait été carrément entériné par les Nations unies, ce qui est tout simplement mensonger. Les exemples comme on l’a déjà mentionné sont légion, mais on peut s’en tenir à ce qui a été évoqué pour ne pas trop charger ce texte. L’essentiel à propos du dossier du Sahara est que la démarche de la direction du Polisario et la diplomatie algérienne a toujours tendu vers l’enlisement des tentatives de règlement sans pour autant proposer quoi que ce soit, sauf cette proposition que la diplomatie algérienne a fait dans le sillage de leur tentative réussit de mise en échec du plan Baker : la partition du territoire du Sahara occidental entre le Maroc et le Polisario. Une proposition que le Maroc a refusée.Actuellement l’action de manipulation se poursuit, même si le Polisario et Alger ont un boulot compliqué cette fois ci, à cause de l’initiative marocaine. Mais l’imagination de ce duo n’est pas épuisée quand il s’agit de tenter de perpétuer la situation d’impasse. A l’action préparée de longue date et pratiquement au vu et au su de tout le monde par le Maroc, la riposte de la diplomatie algérienne et du Polisario a été la présentation d’une missive qui ne fait que reprendre les revendications archi connues du Polisario. Une missive préparée à la va vite et sortie de sous le coude dans le style qui avait beaucoup court dans les arcanes onusiennes à l’époque de la guerre froide. Hors au delà des effets à très court terme de ce type de procédés qui ne peuvent être d’aucune efficacité au final, la crise du Sahara occidental, mis à part son importance pour le Maroc qui défend l’intégrité de son territoire, un Polisario qui s’épuise à mettre sous une république et des titre virtuels un sol dont l’appropriation s’éloigne de plus en plus et bien entendu une Algérie qui n’arrive pas à cuire ses marrons sous le feux refroidi par la fin de la guerre froide, la communauté internationale est en réalité plutôt agacée par le trop plein de manœuvre et de tergiversations sur un dossier qui relève pour le moment en tout cas, d’une crise de très petite intensité, que personne ne souhaite voir s’aggraver. C’est d’ailleurs dans la perspective de voir s’épuiser définitivement, ce foyer, que le Maroc déclare avoir pris son initiative sur l’autonomie qu’il désire conformément avec les résolutions des Nations Unies, négocier avec les autres protagonistes du dossier. Par ailleurs l’intérêt aussi bien stratégique qu’économique de la région de l’Afrique du nord plaide en faveur d’une accélération de la solution et incite les partenaires de l’Algérie et le Maroc à leur demander d’accélérer le pas pour s’asseoir à la table de négociation. La situation au Sahel et l’agitation de l’intégrisme ainsi que la menace terroriste sont des causes suffisamment sérieuses pour pousser les uns et les autres à tourner la page de la crise du Sahara. Et l’offre marocaine permet de faire cela tout en ouvrant une voie à la sortie honorable pour le Polisario et la conversion de cette organisation politico-militaire faite sur le modèle stalinien de l’époque de la confrontation est-ouest, en une expression apaisé sinon de l’ensemble des citoyens du Sahara, ce qui ne correspond pas à la réalité, du moins d’une partie de la spécificité des citoyens marocains du Sahara.Cela est-il possible tout de suite ? Tout dépend de la capacité de la diplomatie algérienne à se réformer et à recycler ses capacités d’activisme indéniables pour les adapter aux nouveaux risques d’un monde à un pole, mais qui tend de plus en plus vers une multi polarisation qui est loin d’être porteuse de sérénité. Cela dépendra aussi de la capacité du front ou du moins une partie en son sein à entreprendre la rupture culturelle nécessaire et les adaptations qui s’imposent.

Sahara occidental: Le Polisario et Alger entravent les négociations

Le représentant du Secrétaire général de l'ONU pour la question du Sahara occidental a reporté, in extremis, sa tournée dans la région, qui devait commencer mercredi 16 mai 2007 dans les camps de Tindouf. Le prochain déplacement de M. Peter Van Walsum est fixé au début du mois de juin. L'Algérie et le Polisario n'étaient pas coopératifs et ont posé, contrairement aux stipulations de la résolution 1754, des conditions à la participation aux négociations destinées à rechercher une solution politique au conflit sur le Sahara occidental qui dure depuis 32 ans.
Peter Van Walsum devait commencer sa tournée dans la région hier soir, par une escale à Tindouf et une visite des camps, avant les étapes de Nouakchott (jeudi), Alger (vendredi) et Rabat (samedi). A cette fin, le gouvernement espagnol avait mis à la disposition du diplomate onusien un avion spécial. Initialement, le périple du diplomate onusien devait commencer par Rabat, mais il a été changé avant le report, mardi soir, de la tournée du Représentant spécial de M. Ban Ki Moon. L'annonce informelle du report a été accompagnée par une seule information qui traduit la situation de blocage et qui avance que «les discutions autour de la date et du lieu des négociations se poursuivent». A ce niveau, il y a lieu de signaler la candidature d'au moins quatre capitales (Washington, Madrid, Genève et New York en tant que ville abritant le siège de l'ONU) pour accueillir ces rencontres. Mais, selon des diplomates onusiens, le report est dû «à l'attitude de l'Algérie et du Polisario» sur la question des négociations.
Alger et le Polisario posent des conditions Alger, qui veut faire croire à sa non implication dans le conflit malgré l'appel de la dernière résolution du Conseil de sécurité, fait preuve d'obstruction. Lors du dernier séjour de l'envoyé spécial du Secrétaire général et chef de la MINURSO, le message algérien était clair et se limitait à soutenir l'autodétermination et l'option d'indépendance lors de négociations auxquelles Alger ne veut pas s'associer. Mais cette tentative de dérobade est accompagnée d'une ambivalence qui, en plus du refus, veut avoir un droit de regard sur la composition de la délégation marocaine. Les dirigeants algériens, suivis par leurs protégés du Polisario, s'opposent à la présence de tout Sahraoui dans la délégation marocaine, tout particulièrement les membres du Corcas. Les responsables algériens ne voient dans la résolution adoptée le 30 avril que deux phrases : «les négociations entre les deux parties» et «parvenir à l'autodétermination du peuple sahraoui», et feignent d'ignorer l'implication et la collaboration des pays de la région dans la recherche de la solution politique «durable, juste et acceptable». L'appel unanime des 15 membres du Conseil de sécurité était d'ailleurs très clair. La résolution 1754 demande «à nouveau aux parties et aux États de la région de continuer à coopérer pleinement avec l'Organisation des Nations Unies et les uns avec les autres pour mettre fin à l'impasse actuelle et aller de l'avant vers une solution politique». Ce message fort ne semble pas pris en considération par les responsables algériens. Par ailleurs, les multiples déclarations des dirigeants du Polisario dénotent d'une volonté manifeste de blocage. Mohamed Abdelaziz ne veut pas entendre parler du projet d'autonomie présenté par le Maroc et faisant preuve d'une large ouverture dans le but de résoudre définitivement ce conflit. Reste que le report des contacts fait dire à des diplomates qu'il y a encore espoir de faire bien les choses, avec retard mais efficacité. Selon le journal espagnol «ABC», le report du déplacement de M. Van Walsum serait dû «à des pressions américaines», sans en préciser le genre et sur quelle partie. Signalons enfin que le temps accordé par le Conseil de sécurité à la mise en place d'une base de discussions s'écoule sans que la volonté d'aboutir à un accord ne soit perceptible chez l'Algérie. Le délai de fin juin pour présenter un bilan encourageant risque d'être compromis si les membres permanents du Conseil de sécurité ne s'impliquent pas dès à présent pour faire avancer l'ébauche d'un accord.
Sur le plan d'autonomie voir: www.corcas.com
source: le journal "Albayane"

jeudi 17 mai 2007

Plusieurs ONG interpellent les instances européennes sur les pratiques d'esclavage à Tindouf

Un collectif d'ONG de défense des droits de l'homme basées en Belgique a appelé les instances européennes à sortir de leur mutisme et à prendre d'urgence les mesures énergiques qui s'imposent pour mettre un terme aux pratiques d'esclavage en cours dans les camps de Tindouf, en Algérie.

Dans des lettres adressées à la présidence de l'Union européenne, à la Commission européenne, au Conseil de l'Europe et au parlement européen, ce collectif d'ONG constitué de l'Union des Association Sahraouies en Europe, de l'Association pour l'Union et les Droits des Sahraouis, de l'Association House of Peace et de l'association Freedom, affirme avoir appris avec "stupéfaction, au moment où certains pays de l'UE célèbrent l'abolition de l'esclavage, que des pratiques d'esclavage sont en cours actuellement, en toute impunité et à l'abri des regards de la communauté internationale, dans les camps de Tindouf sous contrôle du polisario et des services algériens".
Le collectif exprime sa "profonde consternation" et sa "ferme condamnation" de ces pratiques "qui viennent s'ajouter aux conditions infrahumaines imposées aux populations détenues dans les camps de Tindouf à des fins mercantilistes et d'instrumentalisation politique, comme en atteste les détournements flagrants de l'aide humanitaire".
Il réitère son appel à toutes les instances européennes en vue de "mettre un terme à cette situation dramatique, traduire les auteurs et commanditaires de ces pratiques devant la justice internationale et d'interpeller l'Algérie, pays d'accueil, sur ses responsabilités dans ces forfaits commis sur son territoire".
Le collectif rappelle que "Reporters Sans Frontière" avait fait état de l'interpellation dans les camps de Tindouf, le 02 mai, par les services de sécurité du polisario de deux journalistes australiens, Mme Violeta Ayala et M.Daniel Fallshaw, qui n'ont pu retrouver leur liberté que grâce à l'intervention des Nations Unies.
L'arrestation de ces journalistes australiens et la confiscation de leur matériel, note le collectif, visaient à empêcher que l'enquête qu'ils étaient en train de mener sur les pratiques d'esclavage à l'encontre "des membres noirs" des populations des camps de Tindouf, ne soit portée à la connaissance de la communauté et de l'opinion publique internationales.
Source: http://www.corcas.com

Sahara occidental : Pourquoi l’autonomie est la seul solution pertinente

La position américaine sur le dossier du Sahara occidental a été sur toute la durée de ce dossier, en particulier depuis 1975 d’une constance rare comparativement avec d’autres dossiers où les positions des protagonistes et leurs statuts sont moins évident.
La raison de cette clarté du dossier du Sahara vient du fait qu’il ne s’agit tout simplement pas d’une affaire de décolonisation contrarié, par le fait accomplie d’un intervenant de dernière minute en l’occurrence le Maroc.
C’est plutôt celui d’une décolonisation qui a été menée jusqu’au bout, mais dont le dossier n’a pas été fermé pour cause de problème politique lié au contexte de la guerre froide.
Cela ne fait pas du dossier du Sahara occidental une affaire simple loin de là, mais cela explique, cependant la facilité avec la quelle la plupart des pays, des regroupement d’Etats et d’organisations à caractère régional ou international ont adopté et ceci depuis le début une position plutôt favorable à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc.
Cela explique aussi la gène qui a caractérisé les positions des autres Etats qui étaient partisans de la thèse séparatiste, au nom de la solidarité du camp de l’Est, car c’était cela la réalité.
La position des Nations Unies elle-même était marquée par la rigueur lexicale, quasi maniaque, que cette institution mettait dans le choix des mots les plus neutres possible, lors de la rédaction de ses résolutions et différents rapports à propos du dossier du Sahara occidental.
Des chefs d’œuvres anthologiques qui, sans remettre en cause les positions de principe des Nations unies sur des concepts tels que le droit des peuples à disposer d’eux même, ou leur droit à l’autodétermination, évitaient de déraper quand à la nature du lien du Maroc avec le Sahara occidental.
Cela dénote avec la clarté avec la quelle les résolutions étaient rédigées pour qualifier l’occupation israélienne, par exemple, ou la question du Congo ou plus récemment de Timor est.
Le journal britannique « The Guardian » Constatait, dernièrement, que l’administration américaine se comportait avec la question du Sahara occidental, comme si cette dernière était une pure fiction inspirée du film de Groucho Marx « Freedonnia ». La tragédie des populations coincées dans ces camps de nulle part à Tindouf, qui au bout de plus de 30 ans se sentent abandonnées, n’est pas une fiction.
Mais le journal ne croit pas si bien dire en parlant de fiction, même si sous la plume de l’auteur c’est une critique, au sujet de la soi-disant question de décolonisation du Sahara occidental. Cela est effectivement une pure mystification.
Le Polisario et l’Algérie de Boumediene pour des griefs idéologiques et politiques ont converti un problème politique que le premier posait, en affaire de décolonisation. Et ils sont les seuls avec quelques uns de leurs partisans à en parler dans ces termes là.
En matière de propagande en faveur des thèses du Polisario, tous les arguments sont utilisés.Avant la chute du mur de Berlin, l’argument choque a été pendant longtemps principalement fondé sur l’obligation de solidarité de l’appartenance au défunt bloc soviétique.
C’est la finalité du discours sur « le Tiers monde révolutionnaire opposé à l’impérialisme occidental qui soutient un Etat réactionnaire ». Traduit en langage courant cela donne : « une démocratie populaire donc qui ne connaît ni le pluralisme, ni la démocratie, encore moins la liberté des choix électoraux, de candidature et d’association, en conflit avec un Etat au système politique pluriel allié du bloc occidental ». En plus claire et plus court, cela donne Alger prorusse contre Rabat allié de l’Occident.
Dans cette histoire le Polisario, formé d’une poignée de jeunes opposants qui ont mal digéré leurs lectures -foisonnantes à l’époque- des digression politico révolutionnaires de théoriciens plus portés sur les travaux pratique que sur la théorie pure, du patrimoine marxiste, ce Polisario là n’a été en réalité que l’auxiliaire ou le supplétif du régime de Boumediene.
Un groupe de supplétifs qui au départ, était censé être la force essentielle dans cette affaire. Mais qui emporté par les événements qui ont marqué l’évolution de l’antagonisme de la guerre froide s’est enlisé dans sa soumission à l’instrumentalisation au niveau régional de la bipolarisation.
La Rasd, l’assimilation abusive de l’autodétermination à l’indépendance, l’interprétation des textes et résolution dans le seul sens qui arrange les thèses du séparatisme, ….., la réécriture même de l’histoire, la transformation des faits……..la liste des travers et des erreurs qui viendront compliquer ce dossier est interminable.
Et c’est cela qui a fait d’une affaire maroco-marocaine devenue algéro-marocaine un dossier sur la voie de l’impasse indépassable. C’est pour cela que la solution marocaine qui prône l’autonomie sous souveraineté marocaine représente une solution très pertinente. Elle permet aux parties confrontées au poids pesant du passé et du passif accumulé à propos de ce dossier, de dépasser la situation de statut quo actuel.
Et en réalité le statut quo ne signifie pas le gèle car le maintien de la situation politique sur ce dossier ne signifie pas du tout l’ajournement de l’évolution de la situation sur le terrain.L’exigence de la sortie de l’impasse pour les populations qui elles payent le prix de la crise est vitale. Elle est particulièrement forte chez les gens dans les camps de Tindouf. L’histoire des crises de ce genre, a montré que la rigidité et le confort de la langue de bois ne sont pas du tout des solutions qui règlent les problèmes, loin de là. Mais, cela mène plutôt à des tragédies.
Et la règle est valable même quand il s’agit de dossiers qui disposent d’une assise historique et légale, de protagonistes reconnus comme étant porteurs d’une cause juste, l’exemple palestinien est typique à cet égard.
Alors que le problème du Sahara occidental est à l’image de dossiers tel que celui de l’UNITA en Angola ou les mouvements armés d’Amérique du sud, une crise politique, une survivance de l’ancien bipolarisation du monde (voir : www.sahara-online.net) et (www.corcas.com).
L’autonomie qui est une forme d’autodétermination est la solution idéale pour régler la confrontation insoluble entre l’intégration pure et simple et le séparatisme pure et simple.
Cette solution n’est peut-être pas conforme aux points de vue de l’un et l’autre des partis en présence, Algérie comprise, mais c’est la seul et unique solution objectivement réalisable, avec le maximum d’équité, de justice et de compromis mutuellement acceptables.

mercredi 16 mai 2007

Sahara occidental: L'autonomie le choix de l'avenir

L'initiative marocaine pour la négociation d'un statut d'autonomie de la région du Sahara est basée sur une "étude scientifique" et a été élaborée "dans l'intérêt du peuple marocain tout entier, dont les habitants du Sahara qui en occupent le coeur", souligne l'universitaire égyptien Yahya El Jamal.

Dans un article publié lundi par le journal "Al Misri Al Yaom"(indépendant), El Jamal, ancien ministre et professeur de droit constitutionnel à l'Université du Caire, a émis l'espoir de voir s'ouvrir des négociations "sérieuses" autour de cette initiative qui "vise à assurer les conditions idoines pour un processus de négociation et de dialogue en vue d'aboutir à une solution politique" à la question du Sahara.
Tout en formant le voeu de voir "triompher la raison et la volonté de paix, à l'abri de l'amateurisme fatal des désunions", El Jamal a souligné que cette initiative est le "fruit d'une sincère volonté d'en finir avec les foyers de tension afin de pouvoir se consacrer à un véritable développement de nature à permettre à tous les Sahraouis, ceux de l'intérieur comme ceux de l'extérieur, de jouir de la place et d'assumer le rôle qui leur reviennent au sein des différentes institutions de la région, loin de toute discrimination ou exclusion".
"Les populations du Sahara vont gérer elles-mêmes leurs affaires, par le biais d'institutions législatives, exécutives et judiciaires aux compétences déterminées, disposer des ressources nécessaires pour le développement de la région dans tous les domaines et contribuer à la vie économique, sociale et culturelle du Royaume, alors que l'Etat aura en charge les attributions de souveraineté, notamment en matière de défense, de relations étrangères et d'attributs constitutionnels et religieux de SM le Roi", ajoute-t-il.
Dressant un historique sur la question du Sahara, l'universitaire égyptien rappelle qu'elle a pour origine le fait que la décolonisation du Maroc a eu lieu par étapes : "La colonisation française a été la première à prendre fin alors que la présence espagnole a mis du temps à finir et, en partant, elle a laissé un impact négatif dans la région", a-t-il fait remarquer.
Quant à la position algérienne dans la question du Sahara, l'universitaire égyptien relève qu'elle ne peut nullement convenir aux panarabistes, qu'ils soient du Maghreb ou du Machrek arabes.

mardi 15 mai 2007

Des familles sahraouies en fuite de Tindouf intègrent leur pays le Maroc

Les camps de Tindouf continuent à livrer leurs lots de Sahraouis qui préfèrent affronter les risques que peut contenir leur chemin et revenir à leur patri le Maroc que de rester dans les camps de Tindouf.
Le contrôle sécuritaire et des populations qui s’y trouvent sont actuellement particulièrement draconiens. Alger et la direction du Polisario entreprennent actuellement une campagne de propagande particulièrement forte dans les nouvelles perspectives ouvertes par le plan d’autonomie marocain pour le règlement définitif de ce dossier du Sahara occidental.
Cela est toujours leur habitude à chaque fois qu’une lueur d’espoir naît d’une dynamique de règlement se pointe à l’horizon fermé par la situation d’impasse, des populations se trouvant à Tindouf.
Alors une fuite, pendant qu’on parle de négociation directe cela fait désordre, surtout pour la direction du Polisario qui proclame de manière répétitive à qui veut l’entendre et même quand la plupart des auditeurs ne veulent pas l’entendre, qu’elle est le seul et unique représentant des Sahraouis.
Cette proclamation se poursuit, même si plus des 2/3 de ces derniers sont au Sahara occidental au sein de leur pays le Royaume du Maroc, et même si une partie importante de tous ceux qui ont été emmené à Tindouf en 1975 ont quitté ces camps pour rentrer au Maroc ou pour s’installer ailleurs.
Ainsi, une famille de 12 personnes a regagné dimanche le Maroc. La famille, venu rejoindre le père Benahi Ould Sidi Bachir se compose de son épouse, ses cinq fils, dont deux garçons, et six petits-fils. Le père est un cheikh chargé des identifications, qui avait rallié récemment le Royaume.
Quelques jours auparavant c’est une autre famille de 4 membres appartenant à la tribu "Rguibat Lbihat" qui avait réussi à s'évader des camps de Tindouf pour rejoindre la mère patrie, en utilisant un véhicule 4/4.
Cette famille comprend le père Hamoudi Hamdane, son épouse Fatem Bent Salek Ould Saïd, leur fils aîné N'Bahi Ould Hamoudi (37 ans) et leur fille Tafya Bent Hamoudi (35 ans).
Ces familles ne sont sûrement pas les dernières d’une suite qui ne s’est jamais tarie. Et cela est la preuve matérielle que la propagande qui tente de faire croire au monde que l’organisation politico-militaire dirigée depuis 1976 par Mohamed Abdelaziz, et se caractérise par l’absence totale de démocratie et de liberté n’arrive pas à berner ceux dont elle se réclame : les Sahraouis qui sont dans les camps de Tindouf.
Cette réalité là doit donner à réfléchir et inciter la communauté internationale à rompre le black out sur la situation dans les camps de Tindouf.
Et que même les associations que la direction du Polisario considère comme ami ne peuvent pas relever dans la mesure où leur action à destination des populations des camps est sous contrôle.
Les médias non plus ne peuvent pas bien rendre compte de cette situation, tant que les reporters subiront ce qu’ont subit il y a quelques semaines deux journalistes australiens qui ont découvert des cas d’esclavage et qui ont été enlevés avant d’être expulsés par les autorités algériennes après confiscation de leur matériel.
Pendant ces violations là, le même Polisario crie au loup en accusant le Maroc de porter atteinte aux droit humains quand il s’agit de simple opérations de police qui par ailleurs sont effectués sous l’œil vigilant et scrutateur des militants et organisations des droits de l’homme et de la presse marocains eux même, et ceux des quatre coins du monde.
Alors ces Sahraouis qui fuient les camps de Tindouf savent eux qu’ils fuient les camps de « réfugiés » qui date de l’époque de la guerre froide (voir à ce propos l'histoire dans: www.sahara-online.net) et qui se trouve à Tindouf. Ils partent quand ils en ont l’occasion pour rejoindre la liberté dans leur pays le Royaume du Maroc. Personne n’a jamais fait le chemin dans l’autre sens.

Autonomie du Sahara occidental: On entre dans le vif au sujet des négociations

Van Walsum, l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le dossier du Sahara occidental se rend le 15 mai 2007 en Afrique du nord pour une tournée de consultations avec les protagonistes de ce dossier. Le responsable onusien entamera ses contactes à Rabat principal acteur de ce dossier, avant de se rendre à Alger où il rencontrera les responsables algériens et les représentants du Polisario.Cette tournée a été prévue à la suite du débat qui a eu lieu au Conseil de sécurité fin avril et qui a été sanctionné par l’adoption de la résolution 1754 à propos du dossier du Sahara.La dynamique crée par la proposition d’un plan de négociation pour un statut d’autonomie faite par le Royaume du Maroc, a permis aux débats d’aboutir à la réaffirmation par le Conseil de sécurité de la volonté des Nations Unies de régler le plus vite possible ce dossier du Sahara qui traîne de blocage en impasse depuis plus de trois décennies. Outre les encouragements apportés par les membres au Maroc pour sa proposition sérieuse et conforme aux dispositions des Nations Unies à propos de ce dossier, le Conseil de sécurité a demandé au secrétaire général de l’ONU d’entamer les démarches de préparation de négociations directes entre le Maroc et le Polisario. C’est donc ces préparatifs déjà entamés par le représentant personnel de Ban Ki-moon, la semaine dernière que l’envoyé spécial va poursuivre en entrant dans le vif du sujet. Et en la matière il s’agit de négocier le lieu où se tiendront les discussions. Pour le moment quatre propositions sont sur la table : L’Espagne, la Norvège, les Etats-Unis et un des siège des Nations Unies.L’autre point qui suscite de nombreuses réactions et manœuvres même avant qu’on en parle, c’est la composition des délégations. Et c’est particulièrement le Polisario qui est à l’étroit à propos de cette affaire de représentation. La réalité du dossier semble peser de tout son poids sur la propagande que le Polisario et Alger avaient jusqu’à présent fait circulé à savoir que le front est l’unique représentant des populations du Sahara occidental. Cela n’a jamais été vrai dans la mesure où aucune instance internationale n’a jamais reconnu au Polisario ce statut. Mais plus important encore, cela ne correspond pas à la réalité sur le terrain. Cette dernière est mais tout a fait aux antipodes des ambitions de l’organisation politico-militaire dirigée par Mohamed Abdelaziz. Plus des 2/3 des Sahraouis se trouvent chez eux dans la région du Sahara occidental et se réclament de la souveraineté de leur pays le Maroc. Leurs représentants qui se trouvent au Corcas (voir : www.corcas.com) (www.sahara-online.net), ont été les principaux concepteurs du plan marocain d’autonomie, qui a suscité beaucoup de soutiens de la part des membres du Conseil de sécurité et de l’écrasante majorité des membres de l’Assemblée générale des Nations Unies.Mais en plus de cette réalité le Polisario qui ne peut se réclamer que du nom des populations sahraouis se trouvant dans les camps de Tindouf, est traversé par une véritable crise dû à la gestion anti-démocratique de ses dirigeants et de l’impasse dans la quelle l’ont mis ces derniers après plus de trois décennies de blocages et de jusqu’au-boutisme doublé de l’échec militaire et l’inféodation d’une partie de la direction à une stratégie qui est définie et lancée à partir d’Alger. C’est cela qui explique le refus quelque peut surprenant que le Polisario refuse que des Sahraouis viennent discuter avec lui. Cela revient au fait que Mohamed Abdelaziz et ses amis de la direction du Polisario dénieraient à son propre père ou à leurs parenté la plus proche le droit de discuter au nom des Sahraouis. Ce refus inexplicable dès qu’il s’agit du Conseil Royal Consultatif des affaires sahariennes, vient la crainte de voir s’affermir la réalité de la représentation des Sahraouis et de là le manque de crédibilité des thèses du séparatisme au sein de cette population.